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Lundi de la première semaine de l'Avent 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »

Dans notre monde il y a deux types de personnes : celles qui acceptent tout de suite une aide, et celles qui répètent : « Non non, je vais y arriver… » alors qu’on voit bien que… non ! Dans l’Évangile, le centurion romain, lui, a tout compris : il demande de l’aide. Et c’est là que le miracle commence.

Ce Romain qui n’est même pas juif a une attitude bouleversante : il reconnaît sa petitesse et croit à la puissance de Jésus. Pas besoin de gestes spectaculaires, pas de discours compliqués : « Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. » Cette phrase, c’est l’Avent en résumé : attendre un Dieu qui agit, même de loin, même dans le silence, même quand on ne comprend pas tout. Avoir une foi qui laisse de la place à Dieu. Et peut-être que nous aussi, souvent, le Seigneur nous dit : « Laisse-moi un peu de place… oui, même là, dans ce coin de ta vie que tu gardes verrouillé ! »

La première lecture nous plonge dans une image magnifique : un temps où la présence de Dieu sera comme un abri, une ombre, un refuge contre la pluie et le soleil. Isaïe parle à un peuple qui a tout perdu.
Nous aussi, parfois, nous avançons avec nos peurs, nos blessures, nos fatigues. Et Dieu nous promet : « Je serai ton abri. Je ne te laisse pas. » L’Avent nous dit : « Ne regarde pas la nuit. Regarde la lumière qui vient. »

Le psaume nous invite : « Nous irons à la maison du Seigneur. »
Pas : « tu iras seul », mais « nous irons ». Le centurion prie pour son serviteur, pas pour lui-même. Les prophètes parlent toujours pour tout un peuple. La foi chrétienne n’est jamais une affaire de solitude : on avance ensemble.
Alors en Avent, posons la question : « Qui ai-je à porter dans ma prière ? Pour qui suis-je appelé à devenir un refuge ? »

Et si un jour vous vous sentez un peu faibles dans la foi, rassurez-vous : même Jésus a été impressionné par un centurion romain… alors vous voyez, il n’en faut pas tant que ça pour l’étonner !                

 Pour l’Église, appelée à être signe de lumière au cœur du monde : qu’elle progresse dans la foi, la vigilance et la confiance. Prions le Seigneur.

Pour les responsables des nations, afin qu’ils cherchent la paix, qu’ils renoncent à la violence et travaillent à protéger les plus vulnérables. Prions le Seigneur.

Pour ceux dont la vie est obscurcie par la maladie, la solitude, la fatigue, que le Seigneur soit pour eux abri, réconfort et espérance. Prions le Seigneur.

Pour les personnes qui doutent, qui cherchent Dieu ou qui se sentent loin, que la foi humble du centurion ranime en elles le désir de s’approcher du Christ. Prions le Seigneur.

Pour notre communauté, qu’en entrant dans l’Avent, nous apprenions à accueillir la présence de Dieu dans les gestes simples de chaque jour. Prions le Seigneur.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …


Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Faire aujourd’hui un acte de foi humble et concret,
à la manière du centurion ou remettre à Dieu une inquiétude en disant simplement : « Seigneur, dis seulement une parole… »



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