Présentation de Marie au Temple

 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

Vous avez remarqué ? Quand on range enfin un placard qui déborde, on se dit : « Mais pourquoi j’ai attendu si longtemps ? »

Dans l’Évangile, Jésus ne range pas un placard : il range le Temple… et pas avec des boîtes en plastique : avec autorité. Et la fête d’aujourd’hui — la Présentation de Marie — nous montre une jeune fille qui, elle, entre dans le Temple avec un cœur parfaitement rangé.

La tradition nous dit que Marie fut conduite au Temple toute petite. Elle ne comprend pas tout, elle ne connaît pas encore sa mission, mais elle se donne. Ce n’est pas spectaculaire. Ce n’est pas héroïque. C’est simplement une vie offerte. Marie nous rappelle que la sainteté ne commence pas par de grands discours, mais par un oui répété dans les petites choses. Elle entre dans le Temple, et Dieu entre dans sa vie. Et pour nous, la question est simple : Quel espace je laisse à Dieu dans mon propre “Temple intérieur” ? Ou bien est-il encombré par tout le reste ?

Dans la première lecture, les Maccabées purifient et dédicacent à nouveau le Temple. Ils n’ont pas choisi ce combat : il leur est tombé dessus. Mais ils ont compris que si le lieu de Dieu est profané, le peuple se perd. Cette purification n’est pas seulement un chantier en pierre : c’est une reconquête intérieure, un retour à la véritable source de la vie. La fête de la Présentation de Marie nous parle d’un Temple purifié à l’extérieur par les Maccabées, mais aussi à l’intérieur par le cœur de Marie. Restaurer le Temple, c’est restaurer notre identité : nous sommes faits pour Dieu.

Dans l’Évangile, Jésus chasse les marchands du Temple. Il ne rejette pas le commerce en soi, mais le fait que la maison du Père soit devenue un lieu où l’essentiel est obscurci. Jésus enlève ce qui brouille la relation. Il fait de la place. Et alors, dit saint Luc, « le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres ». Quand Jésus nettoie le Temple, le cœur retrouve sa capacité d’écoute. Aujourd’hui encore, Jésus veut enlever ce qui nous empêche d’entendre Dieu La Présentation de Marie nous montre une enfant qui se laisse façonner. L’Évangile nous montre un Christ qui nous libère. Entre les deux, il y a notre réponse : laisser Dieu remettre de l’ordre.

 Pour l’Église. Qu’à l’exemple de Marie, elle garde un cœur totalement offert à Dieu et disponible à sa volonté. Seigneur, nous t’en prions.

Pour les nations et leurs dirigeants. Qu’ils recherchent la justice et la paix, et qu’ils aient à cœur le bien de tous. Seigneur, nous t’en prions.

Pour ceux dont la vie intérieure est blessée ou encombrée. Que le Christ, qui purifie le Temple, leur rende la paix du cœur et la clarté de l’espérance. Seigneur, nous t’en prions.

Pour les familles. Qu’elles trouvent dans la foi de Marie un exemple d’unité, de confiance et de fidélité. Seigneur, nous t’en prions.

Pour notre communauté. Que nous apprenions à reconnaître ce qui, en nous, doit être restauré ou simplifié pour accueillir Dieu pleinement. Seigneur, nous t’en prions.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Choisir un geste symbolique de “purification du Temple”. Par exemple : ranger un coin de sa maison pour en faire un petit lieu de prière ; enlever une application inutile du téléphone pour libérer du temps ; poser un moment fixe de rencontre quotidienne avec Dieu.

Un acte simple qui dit : « Seigneur, je veux faire de mon cœur un lieu où tu peux habiter. »