En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
Avouons-le : passer de la crèche au martyre en 24 heures, c’est un sacré changement d’ambiance… Hier, on chantait « Douce nuit », aujourd’hui on entend parler de pierres et de persécution. Mais l’Église ne s’est pas trompée : Noël n’est pas seulement attendrissant, il est dérangeant.
Étienne n’est pas d’abord un héros courageux, ni un fanatique exalté. Les Actes disent qu’il est « rempli de grâce et de puissance », et surtout rempli de l’Esprit Saint. Sa force ne vient pas de lui-même, mais de Dieu qui agit en lui. C’est pourquoi, face à la violence, Étienne ne répond pas par la haine, mais par la foi. Il voit le ciel ouvert, il voit le Christ debout à la droite du Père.
Le martyre n’est pas une défaite, c’est une communion totale avec le Christ crucifié et ressuscité.
Pourquoi fêter saint Étienne juste après Noël ? Parce que l’enfant de la crèche est déjà le Christ livré. Dieu ne vient pas dans le monde pour être applaudi, mais pour aimer jusqu’au bout. Et aimer jusqu’au bout, dans un monde blessé, cela expose. Étienne est le premier à comprendre que suivre le Christ, ce n’est pas seulement recevoir une lumière douce, c’est aussi accepter qu’elle dérange, qu’elle révèle, qu’elle bouscule. Noël nous dit : Dieu s’est fait proche. Étienne nous rappelle : Cette proximité peut coûter cher.
Le moment le plus bouleversant n’est pas la violence… mais les dernières paroles d’Étienne : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Il parle comme Jésus sur la croix. C’est là que se joue la vraie victoire chrétienne : aimer jusqu’à pardonner l’impardonnable. Et détail essentiel : parmi ceux qui assistent à la scène se trouve un certain Saul… celui qui deviendra saint Paul.
Le pardon d’Étienne porte déjà du fruit, même quand il semble inutile.
Finalement, saint Étienne nous montre que pour annoncer l’Évangile… il vaut mieux avoir la tête solide… mais surtout le cœur très tendre !
Pour l’Église, afin qu’elle demeure fidèle à l’Évangile, même lorsqu’il dérange, et qu’elle soit signe de pardon et de paix dans le monde. Seigneur, nous t’en prions.
Pour les chrétiens persécutés, pour ceux qui souffrent à cause de leur foi, qu’ils trouvent force et espérance dans le Christ ressuscité. Seigneur, nous t’en prions.
Pour ceux qui exercent le pouvoir, afin qu’ils œuvrent pour la justice, la liberté religieuse et le respect de toute vie humaine. Seigneur, nous t’en prions.
Pour nos familles et nos communautés, afin que nous sachions témoigner de l’Évangile par nos paroles, mais surtout par notre pardon et notre charité. Seigneur, nous t’en prions.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
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