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Lundi de la 31ème semaine

du Temps de l’Église

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ce temps-là, Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. » 

       Nous sommes à la veille de la Toussaint, jour où nous pourrions peut-être idéaliser les saints.  La liturgie nous fait comme un clin d’œil ce matin en nous disant qui sont les saints et les saintes, ceux du ciel et ceux que nous sommes en devenir : des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.  Tant de saints et de saintes faisaient cette expérience fondamentale de leur petitesse. Ces pauvres et ces boiteux, ils représentent l’humanité, tout simplement, avec son péché et ses limites.  C’est ceux-là que le Seigneur invite à sa table ; c’est par notre pauvreté, à travers elle que le Seigneur fera advenir la sainteté, c’est en transparence de nos faiblesses, qu’il fera briller sa grandeur. Ce n’est donc pas nous l’important, mais le Seigneur.  Paul nous le disait dans la première lecture : « ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes » ; on pourrait paraphraser : « ayez assez d’humilité pour reconnaître que le Seigneur est bien supérieur à vous-mêmes. » 

       Le Seigneur nous donne aussi une caractéristique importante de la sainteté : la gratuité.  Si le Seigneur nous invite, il ne le fait pas parce que nous pourrions lui rendre quelque chose.  Non, nous arrivons à chaque eucharistie les mains vides.  Et, quelque part, c’est parce que nous arrivons les mains vides, que nous pourrons recevoir le Seigneur dans nos mains.  Si nos mains étaient pleines, le Seigneur ne pourrait pas y être déposé.  Non, le Seigneur n’attend rien de nous, mais il est selon les paroles de Paul « un Dieu de tendresse et de compassion ». 

       Alors on comprend mieux et Paul et l’évangile.  Nous ne sommes pas dans le registre de la morale, de ce que nous devons faire.  Non, il s’agit d’abord de s’émerveiller devant le Seigneur.  Dans la première lecture, Paul dit d’abord et avant tout aux habitants de Philippes qui est Dieu … et nous ne sommes que des imitateurs.  Et l’évangile nous parle d’abord du repas que le Seigneur nous donne maintenant … et ici aussi, nous ne serons que des imitateurs.  Amen.

 Dieu notre Maître, nous te supplions : 

R/ Que brille sur nous ton visage !

 Ouvre les yeux de notre cœur, que nous puissions te connaître. 

Délivre-nous du péché par ta puissance. 

Garde-nous de craindre ceux qui nous haïssent. 

Fais-nous vivre dans la concorde et la paix, ainsi que tous les habitants de la terre. 

Accorde à tes enfants la joie et le bonheur. 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père  

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Demain, fête de la Toussaint, nous célébrons ces hommes et ces femmes qui ont cherché à aimer Dieu et leurs frères. J’en connais sûrement, je les nomme.











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