33ème
dimanche
du
Temps de l’Église C
Chaque
année, à l’approche de l’Avent, la liturgie nous comble avec des textes
apocalyptiques apparemment fort peu réjouissants. Et pourtant, je vous le dis souvent,
l’Évangile est une Bonne Nouvelle; il s’agit donc pour nous de découvrir cette
Bonne Nouvelle au cœur de ces textes !!!
La
première chose que nous dit la première lecture et que le psaume répète à
souhait, c’est que le Jour du Seigneur est un jour de justice et de guérison
pour ceux qui aiment le Seigneur, autrement dit, un jour de bonheur. Le Seigneur nous redit que ce monde avec tout
ce qu’il a d’injustice, de malheur, d’inégalité, de guerre n’est pas le monde
que Dieu veut pour nous. Dieu veut pour
nous aujourd’hui, le monde qu’il a créé aux origines, un monde de paix,
d’harmonie, de douceur, de justice. Et
cela viendra ... un jour ... pleinement.
Rappelez-vous cette prophétie d’Isaïe qui nous dit qu’un jour le loup
habitera avec l’agneau, la panthère avec le chevreau ... Ce monde-là n’est pas de l’ordre de l’utopie,
du rêve, il est de l’ordre de l’espérance et c’est tout différent.
La
deuxième lecture - qui normalement n’a rien à voir dans la liturgie avec les
autres lectures - nous dit bien que c’est de l’espérance et pas de l’utopie,
parce que ce monde ne viendra pas tout seul, il ne viendra pas sans nous. Si c’est Dieu qui est bel et bien l’acteur
principal, nous sommes ses collaborateurs principaux. Paul le dit avec fermeté dans la deuxième
lecture : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. »
Nous n’espérons pas un jour meilleur, un monde réconcilié en restant assis,
dans l’oisiveté, mais bien en y contribuant par toutes nos forces
humaines. Si, au commencement du monde,
Dieu a créé ce monde et nous l’a confié pour continuer son œuvre, il n’a pas
changé d’avis depuis. Dieu nous redit
aujourd’hui qu’il a besoin de nous pour faire advenir ce Royaume de justice et
de paix. Il ne s’agit donc pas
d’attendre, mais d’agir pour hâter le jour de la plénitude du rêve et du Règne
de Dieu au milieu de nous, pour chacun d’entre nous ...
Et l’Évangile acquiert alors un certain humour, en nous disant tous les signes qui précéderont ce jour. « Il y aura des tremblements de terre, des épidémies, des guerres » etc : ce qui, malheureusement, ne cesse d’arriver depuis que le monde est monde. Un bel humour ... Mais en nous disant que cela peut arriver n’importe quand – demain ou dans un million d’années – nous n’avons pas le droit de baisser les bras.
Et
le Seigneur termine en nous rassurant.
Oui, la tâche est immense et elle ne nous vaut pas que des amis ... C’est ce que vivaient déjà les premiers
chrétiens quand Luc écrivait son évangile.
Mais le Seigneur est avec nous : je vous l’ai dit, c’est lui l’acteur
principal. Alors, peu importe les
persécutions et les détresses, l’Esprit reçu à notre Baptême fera de nous des
témoins audacieux et agissants de cette Bonne Nouvelle d’un monde juste et
fraternel voulu par Dieu et en train de se réaliser. Mais pour cela, comme aux jours de la
Pentecôte, il nous faut laisser l’Esprit agir librement en nous et cela fera
des miracles. C’est cela être saints :
laisser l’Esprit agir librement en nous.
Qui aurait cru que 11 hommes terrés dans le Cénacle allaient pouvoir changer
la face du monde : en être le sel et la lumière ... Et pourtant ...
Qui pourrait croire que notre Église de
Belgique pourrait rendre la Belgique et le monde meilleur en étant son sel et
sa lumière, en étant un levain qui fera monter toute la pâte ? Pas grand monde sans doute, peut-être pas
même nous ... Et pourtant ... Amen
Recommandons à notre Père tant de nos concitoyens privés de travail. Confions-lui aussi les dirigeants et chefs du personnel, chargés de répartir les emplois. Ensemble, prions le Seigneur.
Confions à Dieu les populations victimes des tremblements de terre, des épidémies, des famines; mais aussi les chrétiens persécutés pour leur foi. Ensemble, prions le Seigneur.
Recommandons-nous nous-mêmes à notre Père. Qu’il nous inspire le langage et la sagesse qui conviennent, pour la conduite de nos vies et le témoignage de notre foi. Ensemble, prions le Seigneur.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie,
la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source
de compassion : Je
vous salue Marie …
Qu’évoque pour moi le retour du
Christ à la fin des temps ?
Qu’est-ce qui me permet de dire que nous attendons avec toute la Création le retour du Christ ?

Commentaires
Enregistrer un commentaire