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33ème dimanche

du Temps de l’Église C

 
 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ce temps-là, comme certains disciples parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »  Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. « Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » 

       Chaque année, à l’approche de l’Avent, la liturgie nous comble avec des textes apocalyptiques apparemment fort peu réjouissants.  Et pourtant, je vous le dis souvent, l’Évangile est une Bonne Nouvelle; il s’agit donc pour nous de découvrir cette Bonne Nouvelle au cœur de ces textes !!! 

       La première chose que nous dit la première lecture et que le psaume répète à souhait, c’est que le Jour du Seigneur est un jour de justice et de guérison pour ceux qui aiment le Seigneur, autrement dit, un jour de bonheur.  Le Seigneur nous redit que ce monde avec tout ce qu’il a d’injustice, de malheur, d’inégalité, de guerre n’est pas le monde que Dieu veut pour nous.  Dieu veut pour nous aujourd’hui, le monde qu’il a créé aux origines, un monde de paix, d’harmonie, de douceur, de justice.  Et cela viendra ... un jour ... pleinement.  Rappelez-vous cette prophétie d’Isaïe qui nous dit qu’un jour le loup habitera avec l’agneau, la panthère avec le chevreau ...  Ce monde-là n’est pas de l’ordre de l’utopie, du rêve, il est de l’ordre de l’espérance et c’est tout différent. 

       La deuxième lecture - qui normalement n’a rien à voir dans la liturgie avec les autres lectures - nous dit bien que c’est de l’espérance et pas de l’utopie, parce que ce monde ne viendra pas tout seul, il ne viendra pas sans nous.  Si c’est Dieu qui est bel et bien l’acteur principal, nous sommes ses collaborateurs principaux.  Paul le dit avec fermeté dans la deuxième lecture : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. » Nous n’espérons pas un jour meilleur, un monde réconcilié en restant assis, dans l’oisiveté, mais bien en y contribuant par toutes nos forces humaines.  Si, au commencement du monde, Dieu a créé ce monde et nous l’a confié pour continuer son œuvre, il n’a pas changé d’avis depuis.  Dieu nous redit aujourd’hui qu’il a besoin de nous pour faire advenir ce Royaume de justice et de paix.  Il ne s’agit donc pas d’attendre, mais d’agir pour hâter le jour de la plénitude du rêve et du Règne de Dieu au milieu de nous, pour chacun d’entre nous ... 

       Et l’Évangile acquiert alors un certain humour, en nous disant tous les signes qui précéderont ce jour.  « Il y aura des tremblements de terre, des épidémies, des guerres » etc : ce qui, malheureusement, ne cesse d’arriver depuis que le monde est monde.  Un bel humour ...    Mais en nous disant que cela peut arriver n’importe quand – demain ou dans un million d’années – nous n’avons pas le droit de baisser les bras.              

       Et le Seigneur termine en nous rassurant.  Oui, la tâche est immense et elle ne nous vaut pas que des amis ...  C’est ce que vivaient déjà les premiers chrétiens quand Luc écrivait son évangile.   Mais le Seigneur est avec nous : je vous l’ai dit, c’est lui l’acteur principal.  Alors, peu importe les persécutions et les détresses, l’Esprit reçu à notre Baptême fera de nous des témoins audacieux et agissants de cette Bonne Nouvelle d’un monde juste et fraternel voulu par Dieu et en train de se réaliser.  Mais pour cela, comme aux jours de la Pentecôte, il nous faut laisser l’Esprit agir librement en nous et cela fera des miracles.  C’est cela être saints : laisser l’Esprit agir librement en nous.  Qui aurait cru que 11 hommes terrés dans le Cénacle allaient pouvoir changer la face du monde : en être le sel et la lumière ...  Et pourtant ... 

Qui pourrait croire que notre Église de Belgique pourrait rendre la Belgique et le monde meilleur en étant son sel et sa lumière, en étant un levain qui fera monter toute la pâte ?  Pas grand monde sans doute, peut-être pas même nous ...  Et pourtant ...  Amen

 Confions à Dieu cette immense partie de l’humanité, au loin et chez nous, parfois en nous, égarée par des doctrines illusoires et qui a tant besoin du Soleil de justice. Ensemble, prions le Seigneur. 

Recommandons à notre Père tant de nos concitoyens privés de travail. Confions-lui aussi les dirigeants et chefs du personnel, chargés de répartir les emplois. Ensemble, prions le Seigneur. 

Confions à Dieu les populations victimes des tremblements de terre, des épidémies, des famines; mais aussi les chrétiens persécutés pour leur foi. Ensemble, prions le Seigneur. 

Recommandons-nous nous-mêmes à notre Père. Qu’il nous inspire le langage et la sagesse qui conviennent, pour la conduite de nos vies et le témoignage de notre foi. Ensemble, prions le Seigneur. 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père  

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Qu’évoque pour moi le retour du Christ à la fin des temps ?

Qu’est­-ce qui me permet de dire que nous attendons avec toute la Création le retour du Christ ?











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