Saint
Thomas d’Aquin
Mais on nous dit qu’ils emmènent Jésus, le terme est fort, un peu comme on emporte avec soi une valise, un paquet bien emballé. Oui, j’ai acheté une Bible pour rentrer à la maison ; elle est bien dans son papier cellophane, prête à être mise dans la Bibliothèque. Plus largement, je peux emporter Jésus avec moi, mais en décidant de continuer de tenir les rênes de ma vie. OK, tu es avec moi, mais c’est moi qui suis à la manœuvre. On a placé Jésus à l’arrière, là où il y a le gouvernail, mais il y est endormi, emballé, pourrait-on dire, dans un coussin, un peu comme Moïse qui était balotté dans son couffin, ou encore comme Jonas dans le ventre du poisson. Et, du coup, c’est la tempête. Nous avons beau prendre Jésus avec nous, si nous le lui laissons pas le gouvernail de notre vie, nous allons ramer, sans doute, mais comme on dit dans le langage courant, nous allons « ramer ». Jésus a beau être vivant et ressuscité, il est comme mort si nous ne demandons pas de l’être effectivement dans notre vie. Je vous l’ai dit et redit : Puisque Dieu est amour, il lui est imossible de s’imposer. Et c’est au cœur de la détresse, comme souvent, qu’ils vont prendre conscience qu’ils ne peuvent rien sans lui ; qu’ils sont incapables de tenir le gouvernail, qu’il est là, que la Bible est dans la Bibliothèque, qu’il est à portée de main et qu’il ne demande qu’une chose : sortir de son cellophane.
Quand
nous le réveillons, c’est-à-dire quand nous le sortons de la mort où nous-mêmes
nous l’avons placé, que va-t-il faire ?
En fait, deux choses : Tout d’abord il menace
le vent. si vous vous souvenez de l’épisode
de Jonas, c’est lorsqu’il vont le jeter par-dessus bord, que la tempête va se
calmer. Ici, c’est le contraire. C’est de l’intérieur de la barque qu’il va menacer
le vent. Et vous l’avez compris, ce n’est pas le vent de l’Esprit ici, dont on
parle, mais Marc se souvient du vent qui avait amené les sauterelles en Égypte,
une des 7 plaies ; ou encore ce vent qui va faire s’effondrer la maison dans
laquelle se trouvent les enfants de Job.
Il va menacer ce vent. Menacer
dans la Bible, cela veut dire réprimander, gronder : « c’est pas bien
ce que tu fais ». Mais menacer
aussi dans la Bible, c’est dire : tu cours le risque d’être détruit. Oui, le Mal court le risque d’être
détruit. Et Jésus joint le geste à la
parole, et c’est le geste suivant : la mer, c’est-à-dire la mort se
calme. elle est toujours là, la mer de
Galilée ne se met pas à sec, mais elle est calmée. La mort n’est pas supprimée dans nos vies,
dans nos communautés, dans nos paroisses, mais elle ne risque plus de submerger
la barque de l’Église. Nous sommes ballottés, mais nous ne sombrerons pas.
Avec Jésus au gouvernail, la mort est sous l’Église, la mort est
en-dessous de Jésus, et désormais elle ne sera jamais plus au-dessus. Amen
R/ Béni
soit Dieu !
Seigneur Jésus, annoncé par les prophètes,
tu es né d’une Vierge.
En mémoire de Marie à Bethléem,
À la prière de ta mère,
tu as changé l’eau en vin.
En mémoire de Marie à Cana,
À l’heure de ta mort,
tu nous as confié ta mère.
En mémoire de Marie au pied de la croix,
Quand l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta mère priait au milieu d’eux.
En mémoire de Marie au Cénacle,
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la
Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue Marie …
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