Samedi de la 5ème semaine de carême
Dans ce dernier jour avant la Grande Semaine, l’évangile que nous lisons la résume déjà en quelque sorte.
Tout d’abord, le Dimanche des Rameaux : « Beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque ». C’est notre première tâche durant cette semaine : monter de la campagne, quitter notre vie habituelle, faire de cette semaine ordinaire aux yeux des hommes, une semaine extraordinaire.
Ensuite le Jeudi-Saint où, lors de la dernière Cène, Judas va quitter le repas pour aller livrer Jésus : « Quiconque saurait où il était devait le dénoncer pour qu’on puisse l’arrêter. » Le Jeudi-Saint, nous nous rappelons évidemment de l’eucharistie et du lavement des pieds, mais il faut nous rappeler dans quel climat cela se passe : « celui à qui je donnerai le pain, c’est lui qui va me livrer ». L’eucharistie est une dernière Cène, un dernier repas, un repas d’adieu. Jeudi, essayons de revivre, de revoir Jésus nous dire : « mon corps est livré pour vous ».
Le Vendredi-Saint : « il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple ». C’est le temps des compromissions, du moindre mal, de ce qui m’arrange ou de ce qui convient à l’Église. « Il vaut mieux être des chrétiens discrets, n’en faisons pas trop, sinon qu’est-ce qui pourrait nous arriver ? Ne risquons-nous pas de perdre nos derniers avantages ? Et l’Église n’est plus levain ou sel … Elle n’a plus de goût et ne fait plus lever la pâte.
Et enfin, déjà, un peu de la nuit de
Pâques : « c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de
Dieu dispersés ». Là où la mort
abonde, la vie surabonde. Alors qu’on a
voulu éteindre Jésus et sa Bonne Nouvelle, voilà qu’il est vivant et que sa
Parole est répandue aux quatre coins du monde.
Déjà la Pentecôte est là qui nous dit que ce qui était dispersés depuis
la tour de Babel, sera bientôt rassemblé par l’Esprit. Amen.
R/ Toi, notre ami, exauce-nous !
Tu as délié la langue du muet, apprends-nous à célébrer ta louange.
Tu as ouvert les oreilles du sourd, garde-nous attentifs à ta parole.
Tu as guéri le paralytique, donne-nous de courir dans la voie de ton amour.
Tu as fait sortir Lazare de son tombeau, ramène à la vie ceux que le péché retient dans la mort.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion : Je
vous salue Marie …
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