La Vierge Marie, Médiatrice

Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples
: « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le
bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur
viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le
maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture
en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en
train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses
biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et
s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes,
alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à
l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des
hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Le Seigneur nous a confié la charge des
gens de sa maison. Sa maison, c’est le
monde évidemment ! Nous sommes donc
chargés du bien-être du monde, ou comme nous le disons à l’eucharistie « au
salut du monde ». La tâche est
immense, gigantesque et une vie ne suffira jamais à la remplir. C’est encore Jésus qui disait : « Des
pauvres, vous en aurez toujours ». C’est
sans doute la première chose que nous dit ce texte. Nous devons être sel et lumière au cœur du
monde ; nous devons vivre les œuvres de « miséricorde corporelles »,
celles que nous rappelle le texte du jugement dernier : donner à manger à
ceux qui ont faim, abreuver ceux qui ont soif, nourrir ceux qui sont nus,
visiter les malades et les prisonniers ….
Alors, peut-on dire que le Maître tarde ? Oui et non ! Oui, car le retour glorieux du Seigneur, nous
l’attendons ; mais non, car sa présence au cœur de tous ses souffrants,
elle est là à tout instant. Le chrétien navigue donc entre le « déjà
là » et le « pas encore ».
Mais attention, nous dit Jésus à ne pas nous focaliser sur le « pas
encore », car alors, nous risquons de ne pas le voir tous les jours - et
plusieurs fois - à côté de nous. Et là,
j’avoue que c’est difficile. Hier, en
traversant la rue Saint-Paul à Liège, je me suis fait accoster 7 fois par des
SDF et des personnes sous influence. J’avoue
que je n’ai pas reconnu le Seigneur présent ! Et pourtant, il était là … Je ne m’y attendais
pas, même si je le sais …
Et donc, une fois de plus, le Seigneur
nous rappelle que dire que nous l’aimons et ne pas aimer sa présence au milieu
de nous à travers des frères et sœurs, fait de nous des menteurs. Reconnaissons que c’est parfois dur à
avaler. Souvent, durant les eucharisties
à la cathédrale, surviennent ces personnes dont je viens de parler. Je dois avouer que c’est un fameux travail, chaque
fois que l’un arrive de me dire que le Seigneur est aussi présent en eux que
dans le pain consacré sur l’autel ! Aimer un « gentil » pauvre
ou une personne porteuse d’un handicap, ça va, mais un ivrogne ou un drogué …
vous m’avez compris ! Amen.
Rendons grâce au Christ qui
nous donne aujourd’hui la lumière et supplions-le :
R/ Sois pour nous lumière et
vérité !
Chaque jour tu renouvelles tes
merveilles ;
ouvre nos yeux, donne-nous de
les voir.
Toi, le Fils de l’homme,
fais-nous aimer notre
condition d’homme.
Tu as passé en faisant le bien
;
que chacun de nos actes serve
nos frères.
Tu es le Miséricordieux :
accorde-nous patience et bonté
tout au long de ce jour.
Tournons nos regards vers le
Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le
respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
Demain,
c’est la « vraie » rentrée des élèves du secondaire. Je les confie à Marie
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