26ème dimanche du
Temps de l’Église
Je
ne sais pas pourquoi … mais, beaucoup de gens s’imaginent que Jésus est là pour
nous dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire ; que Jésus est
comme un gendarme qui tient entre ses mains le code de la route. On imagine même parfois qu’il est un gendarme
un peu sadique, qui se réjouit de nous prendre en défaut pour pouvoir nous
punir. Quelle idée de Dieu nous
véhiculons parfois dans notre tête … Et
c’est vrai qu’un Évangile comme celui que nous venons d’entendre il y a
quelques instants pourrait faire croire à ces personnes qu’ils ont raison : «
Si tu dis ‘oui’, fais-le et si tu dis ‘non’, ne le fais pas ».
Mais,
c’est se tromper tout-à-fait … Car
l’Évangile n’est pas là pour nous dire ce qu’il faut ou ne faut pas faire
… L’Évangile est une Bonne Nouvelle. Ézékiel le dit et le redit : la Bonne
Nouvelle que Dieu a pour nous, c’est qu’il ne veut pas que nous soyons des
morts, mais des vivants !
«
Je veux que tu sois vivant, et je te donne le meilleur truc qui soit » nous dit
Jésus aujourd’hui. « Si tu veux être
vivant, viens travailler à ma vigne, car c’est avec mon raisin qu’on fait le
meilleur vin ». Travailler à la vigne du
Seigneur, plutôt qu’à la nôtre. Notre
vigne ne donne que de la piquette, mais souvent, nous n’en avons pas
conscience. Il y en a qui en ont
conscience : les publicains et les prostituées.
Eux, ils ont compris que ce qui habitait leur vie ne les rendait pas
profondément heureux ; ni l’argent, ni le plaisir facile.
Vous l’avez bien compris : Évidemment,
Jésus ne met pas en valeur les publicains et les prostituées en tant que tels ;
mais il nous dit que eux, au moins, se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas
heureux, qu’ils n’étaient pas vivants, qu’ils étaient des morts-vivants, des
sortes de fantômes qui hantent les vieux châteaux.
Ètonnamment, être vivant est parfois un
peu plus difficile que d’être moribond.
C’est plus simple d’être couché dans son lit que de mettre les deux
pieds dehors pour se lever … Mais, la
journée est tellement plus belle lorsqu’on est debout.
Être debout, c’est justement le verbe que
le grec et l’hébreu emploient pour dire « être ressuscité ».
Dieu est « super heureux » quand je suis
debout, quand je travaille à sa vigne.
Dieu est « super heureux » quand je
presse le raisin de son amour et que je le mets dans la barrique de l’Église.
Dieu est « super heureux » quand je mets
son vin en bouteille pour le donner aux autres … et pour le boire moi-même.
Rappelez-vous
: on a dit des chrétiens le jour de la Pentecôte qu’ils avaient trop bu … Dirons-nous cela de nous aujourd’hui ? « Si tu travailles à ma vigne, tu auras la
joie de t’enivrer du meilleur vin qui soit ; si tu travailles à ta vigne, tu
risques un très mauvais « lendemain-de-la-veille ». Et même si tu arrives que tout le travail est
déjà pratiquement fait ; même si tu arrives au moment où l’on débouche les
bouteilles, sois le bienvenu : le vin de ma vigne te réjouira le
cœur".
Prions pour les chefs d’État,
qu’ils mènent nos pays sur des chemins de justice et de souci des plus petits.
Avec Marie, prions ensemble.
Prions pour les personnes
blessées dans leurs relations familiales, qu’ils trouvent des amis prêts
à les écouter et à leur donner d’espérer. Avec Marie, prions
ensemble.
Prions pour notre assemblée
réunie en ce jour, que chacun puisse répondre avec audace aux
appels que lui lance le Seigneur. Avec Marie, prions ensemble.
Tournons nos regards vers le
Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le
respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
décidé
d’accomplir un geste difficile mais nécessaire ?
De
la joie ? De la délivrance ?
M’est-il
arrivé d’être édifié par une personne envers laquelle
j’avais
des préjugés ?
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