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Lundi de la 34ème semaine

du Temps de l’Eglise

Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 
   En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait 8pour vivre. »

 

De l’eau et des légumes …  Pas facile ce texte dans un pays de vin ; et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’il faut tout donner.  Ça, les moines le font à peu près, mais si en plus ils doivent supprimer le vin …  Où allons-nous ? L’Eglise nous donne-t-elle aujourd’hui des textes sur la sobriété heureuse ?  Pourquoi pas !  Mais osons lire autrement.

 

Nous sommes, au Temple, le lieu où habite le Seigneur.  Pour l’entretien et les pauvres, il y a le trésor, on pourrait dire le cœur, le cœur de Dieu – Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur -.  Aujourd’hui, qu’est-ce que je mets dans le cœur de Dieu ? Est-ce que je mets, ou est-ce que je me mets ?

 

On peut mettre beaucoup : du temps, des privations, de la générosité, de la sainteté et de la sainteté 5 étoiles même.  Où, comme la femme, on peut mettre deux fois rien, son vide, sa vacuité, son besoin d’être rempli abondamment et au-delà de toute mesure.  Ce ne sont pas des pièces qu’elle a mises dans le Trésor, c’est elle et vu qu’elle n’a rien, qu’elle pense qu’elle n’est rien, elle a pu passer par la petite fente du Trésor, elle est passée par porte étroite… Mais elle est, du coup, entrée dans le cœur de Dieu, dans son saint temple de gloire, dans le trône de son règne comme nous disait le cantique.

 

Les riches seront comme ceux de la première lecture.  Oui, ils ont le vin et la viande ; ils pensent avoir les viandes grasses et les vins capiteux.  Anaias, Azarias et Misaël ont des légumes et de l’eau.  Et si leur eau se transformait pour eux en vin, celui de la région peut-être, mais mieux encore celui des noces éternelles, du cœur à cœur, de mon cœur dans le cœur de Dieu.  Amen.

Supplions Dieu qui a créé l’homme à son image et lui a confié l’univers :

 

R/ Que notre vie te rende gloire !

 

Tu nous as donné ton souffle vivant,

 

Tu nous as donné de nommer toute chose,

 

Tu nous as donné un monde à transformer,

 

Tu nous as donné des frères à aimer,

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père

              

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
 
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