Vendredi
de la 34ème semaine
du Temps
de l’Eglise

Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole
: « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils
bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela
n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
Nous sommes juste après le chapitre 21 ; chapitre
qui nous a décrit plus de 20 catastrophes …
On est en plein dans le langage apocalyptique … Alors, ouf, un moment de quiétude. Le figuier
paraît-il est un des premiers arbres à bourgeonner à la fin de l’hiver. Et quand il bourgeonne, les autres arbres
entrent dans la danse des bourgeons ; comme s’ils attendaient de voir leur
grand frère commencer ou comme s’il y avait comme une contamination bien positive
du figuier au autres arbres. Le figuier,
chez les Juifs, c’est la Loi ; Loi nouvelle et éternelle que Jésus
lui-même est devenu depuis le jour de sa venue.
Et voilà que le figuier qui a semblé mort durant tout l’hiver se met à
germer. Voilà que la Loi de la Bonne
Nouvelle fait germer un arbre, Israël qui semblait bien mort.
Mais il n’y a pas qu’Israël qui germe. Voilà que les autres arbres se mettent à
germer aussi. Le nouvel Israël, l’Eglise
se met à germer, elle qui semblait bien morte, par la sève de l’Esprit que le
Seigneur lui a donnée et qui court désormais en elle, dans son tronc et dans
ses branches. Mais voilà que l’Eglise
est là non pour elle-même, mais pour le monde ; voilà que l’Eglise est
comme le signal donné aux autres arbres de notre monde pour qu’eux-aussi
puissent germer. Oui, nous sommes sel
qui donne du goût au monde, lumière qui l’éclaire et levain qui fait monter la pâte
humaine. Mais sel, lumière et levain, nous les avons reçus du Seigneur
lui-même. En cet Avent qui vient, le
Seigneur vient nous les donner à nouveau, lui que l’Apocalypse voit venir comme
un fils d’homme à travers les nuées. Et c’est pour cela que nous ferons bientôt
mémoire. Alors, aucun risque de tomber dans l’orgueil, mais au contraire,
prenons conscience de ce don inouï et de cette responsabilité qui nous incombe.
Mais encore faut-il voir ce qui nous est donné de voir. Vous
avez remarqué ? Dans la première
lecture, Daniel emploie 8 fois le verbe regarder alors qu’une fois aurait
largement suffi pour qu’on comprenne …
Il aurait pu refouler son songe ; non, il l’a empoigné pourrait-on
dire pour ne rien en perdre, pour le vivre et le vivre pleinement. Il nous faut donc, nous aussi, regarder -
bien plus que voir – les bourgeons dans nos communautés, notre Eglise et dans
notre monde. Nous ne sommes pas des employés
de pompes funèbres chargés de rendre beaux ou à tout le moins présentables, ou fossoyeurs,
chargés d’entretenir des cimetières, si beaux soient-ils … Si Dieu est vivant, nous sommes des vivants ;
nous laissons ls morts enterrer les morts ; nous travaillons au jardin de
la vie, jardinier au jardin de la résurrection.
Amen.
Seigneur
Jésus, nous étions dans les ténèbres :tu
ouvres nos yeux à la lumière.
R/ Pour cette merveille :
Alléluia !
Seigneur
Jésus, nous avions blasphémé ton nom :
tu
as pardonné notre faute.
Seigneur
Jésus, nous étions séparés de toi :
tu
nous rétablis dans ton alliance.
Seigneur
Jésus, nous vivions désunis :
tu
nous rassembles dans ton Corps.
Seigneur
Jésus, nous étions morts :
par
ta mort, tu nous rends la vie.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce
monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre
Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
Nous approchons du temps de
l’Avent. Je peux préparer une couronne et quatre bougies pour faire monter la
lumière du Sauveur.
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