Vendredi après Noël
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le
présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de
sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice
prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites
colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme
juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint
était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas
la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de
l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant
Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut
l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître
souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière
qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient
de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : «
Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en
Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un
glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand
nombre. »
Avant Noël, nous avons entendu Zacharie chanter sa
louange au Seigneur par le Benedictus : « Béni soit le Seigneur, le
Dieu d’Israël qui visite et rachète son peuple ». Nous le chantons tous les matins aux Laudes.
Ensuite, nous avons entendu Marie chez Elisabeth chanter
son Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur … » Nous le chantons tous les soirs aux Vêpres.
Aujourd’hui, nous entendons Syméon au Temple chanter son
Nunc Dimittis : « Maintenant, ô Maitre … ». Nous le chantons tous les soirs aux Complies,
avant le repos de la nuit.
Trois cantiques de louange qui accompagnent la prière des
chrétiens tous les jours ; je vous invite à peut-être les mémoriser pour
pouvoir les prier facilement, matin, soir et juste avant de vous endormir.
Marie et Joseph nous apprennent aussi la
reconnaissance. Ils ont fait leur part,
mais ils reconnaissent que cela les dépasse, que tout vient de Dieu et qu’il
faut donc « rendre à Dieu » ce qu’il nous a donné. C’est évidemment très clair pour Jésus :
il est d’abord et avant tout un cadeau de Dieu, avant que Marie et Joseph ne
disent « oui », mais il nous faut apprendre cela pour toute chose que
nous accomplissons. En même temps, c’est
nous qui le faisons et en même temps c’est un cadeau que le Seigneur nous
fait. C’est sans doute le meilleur moyen
de nous préserver de l’orgueil que de toujours reconnaître qu’il y a notre part
en second et la part de Dieu en premier.
Et enfin, Syméon qui nous apprend à voir la présence de Dieu
là où on ne la voit pas naturellement : un enfant, un tout-petit, un sans
grade. Il est dans le vieillard dément,
dans le SDF ou le migrant, dans … Continuez
vous-mêmes … S’il est venu tout-petit, c’est
pour nous rappeler que nous ne le trouverons jamais que dans du tout-petit, de
l’insignifiant. Et le tout-petit, n’est-ce
pas souvent aussi notre cœur, rempli de tant de choses sans importance ? Amen.
Dieu
tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ, en ce temps où l’Église
entière célèbre ton amour rédempteur,
reçois
notre louange.
Depuis
toujours, tu fais resplendir la promesse de ta victoire par le Christ notre
Sauveur,
accorde
à tous les hommes la lumière de l’Évangile.
Par
ton Messie, joie d’Abraham et désiré des nations, espérance des patriarches et
des prophètes,rassemble
Israël et tous les peuples en un seul corps.
Tu
as voulu que la naissance de ton Fils fût annoncée par les anges et célébrée
par tous les fidèles,
donne
à la terre la paix proclamée dans les cieux.
Tournons
nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
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