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                        Samedi de la 3ème semaine 

du Temps de l’Eglise

 Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez- vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

On est encore au tout début de l’évangile de Marc.  Rappelez-vous, le texte nous disait qu’il les avait choisis pour être avec lui et les envoyer prêcher …  Pour être avec lui ! Visiblement, les Apôtres l’ont bien compris puisqu’ils le prennent avec lui.  Et avec lui dans la barque.  La barque, vous le savez bien, c’est l’Eglise.  Mais au moment où on commence tout doucement à atterrir, la barque, c’est aussi votre paroisse, mais aussi votre maison, tout simplement.  C’est la première Église.  C’est donc le premier conseil que le Seigneur vous donne : ne me laissez pas à la Flatière, s’il vous plaît.  Emportez-moi avec vous. Evidemment, il est dans votre maison, mais si vous ne le réveillez pas, il dormira, pas pour vous embêter, mais pour ne pas vous forcez.  Je suis sûr que tous, nous l’emmènerons avec nous, mais si nous ne lui parlons pas, si nous ne prenons pas du temps avec lui, il s’endormira, dans un coin, pour ne pas s’imposer à vous.

Et nous le savons bien, c’est souvent lorsqu’il y a un problème que nous retournons vers le Seigneur. Et il n’attend que ça.  Il est étonné : « Pourquoi ? » mais pas le moindre reproche. Étonné que le fils prodigue le quitte, mais pas un seul reproche.  Il le prend dans les bras.  Il calme la mer tout simplement.  Il aurait tout-à-fait le droit de leur dire : « Quand tout va bien, vous faites bien sans moi, mais maintenant, là, vous ne m’oubliez plus … » Pas un mot.  Mais la mer reste là.  Grand mystère de la souffrance.  La mer représente la mort, nous le savons bien.  Nous voudrions tant que la mer disparaisse.  Elle est calmée, mais toujours là et il y aura sans doute d’autres tempêtes.  Nous n’en aurons jamais fini avec le mal.  Il nous faut donc chaque fois nous tourner et nous retourner encore vers le Seigneur pour lui dire : « Nous périssons ».  Il ne supprime pas la souffrance, il ne l’explique pas, mais comme nous l’avons vu hier, il est là à côté de nous et se fait notre Simon de Cyrène.

Et enfin « Qui est-il donc ? »  Nous sommes au tout début de l’évangile de Marc ; ils découvrent qui est Jésus.  Il leur faudra du temps et encore du temps.  Comme dans la fameuse procession d’Echternach, ils avanceront de trois pas, reculeront de deux, puis avanceront de nouveau.  Il nous faut du temps pour approcher le mystère de Dieu et nous ne ferons jamais que de nous en approcher.  Ne mettons pas la main sur Dieu, sinon nous nous faisons Dieu lui-même.   Nous fêtons aujourd’hui Marie, Mère du Bel amour.  A l’Annonciation, Marie ne comprend pas tout, mais elle dit « Voici la servante du Seigneur, que tout se passe selon ta parole ».  Alors que nous sommes depuis 4 jours en retraite, sans doute, ne comprenons-nous pas plus le mystère de la souffrance et l’action de Dieu.  Mais la foi a pour synonyme la confiance.  Nous sommes donc invités à poser le même acte de foi que Marie. « Seigneur, je ne comprends pas, mais je sais que tu m’aimes ; alors, aujourd’hui encore, je te dis : ‘ que tout se passe selon ta parole. ’ Amen.

Bénissons le Seigneur, en mémoire de son humble servante :

R/ Béni soit Dieu !

Seigneur Jésus, annoncé par les prophètes,
tu es né d’une Vierge.
En mémoire de Marie à Bethléem,

À la prière de ta mère,
tu as changé l’eau en vin.
En mémoire de Marie à Cana,

À l’heure de ta mort,
tu nous as confié ta mère.
En mémoire de Marie au pied de la croix,

Quand l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta mère priait au milieu d’eux.
En mémoire de Marie au Cénacle,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie … C’est la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste. Quelle action ou parole puis-je poser contre l’antisémitisme ?










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