Samedi de la 3ème semaine
du Temps de l’Eglise
On
est encore au tout début de l’évangile de Marc. Rappelez-vous, le texte nous disait qu’il les
avait choisis pour être avec lui et les envoyer prêcher … Pour être avec lui ! Visiblement, les
Apôtres l’ont bien compris puisqu’ils le prennent avec lui. Et avec lui dans la barque. La barque, vous le savez bien, c’est l’Eglise. Mais au moment où on commence tout doucement
à atterrir, la barque, c’est aussi votre paroisse, mais aussi votre maison,
tout simplement. C’est la première Église. C’est donc le premier conseil que le Seigneur
vous donne : ne me laissez pas à la Flatière, s’il vous plaît. Emportez-moi avec vous. Evidemment, il est
dans votre maison, mais si vous ne le réveillez pas, il dormira, pas pour vous
embêter, mais pour ne pas vous forcez.
Je suis sûr que tous, nous l’emmènerons avec nous, mais si nous ne lui parlons
pas, si nous ne prenons pas du temps avec lui, il s’endormira, dans un coin,
pour ne pas s’imposer à vous.
Et
nous le savons bien, c’est souvent lorsqu’il y a un problème que nous
retournons vers le Seigneur. Et il n’attend que ça. Il est étonné : « Pourquoi ? »
mais pas le moindre reproche. Étonné que le fils prodigue le quitte, mais pas
un seul reproche. Il le prend dans les
bras. Il calme la mer tout simplement. Il aurait tout-à-fait le droit de leur dire :
« Quand tout va bien, vous faites bien sans moi, mais maintenant, là, vous
ne m’oubliez plus … » Pas un mot. Mais
la mer reste là. Grand mystère de la
souffrance. La mer représente la mort,
nous le savons bien. Nous voudrions tant
que la mer disparaisse. Elle est calmée,
mais toujours là et il y aura sans doute d’autres tempêtes. Nous n’en aurons jamais fini avec le mal. Il nous faut donc chaque fois nous tourner et
nous retourner encore vers le Seigneur pour lui dire : « Nous
périssons ». Il ne supprime pas la
souffrance, il ne l’explique pas, mais comme nous l’avons vu hier, il est là à
côté de nous et se fait notre Simon de Cyrène.
Et
enfin « Qui est-il donc ? » Nous sommes au tout début de l’évangile de
Marc ; ils découvrent qui est Jésus.
Il leur faudra du temps et encore du temps. Comme dans la fameuse procession d’Echternach,
ils avanceront de trois pas, reculeront de deux, puis avanceront de nouveau. Il nous faut du temps pour approcher le
mystère de Dieu et nous ne ferons jamais que de nous en approcher. Ne mettons pas la main sur Dieu, sinon nous
nous faisons Dieu lui-même. Nous fêtons aujourd’hui Marie, Mère du Bel
amour. A l’Annonciation, Marie ne
comprend pas tout, mais elle dit « Voici la servante du Seigneur, que tout
se passe selon ta parole ». Alors
que nous sommes depuis 4 jours en retraite, sans doute, ne comprenons-nous pas
plus le mystère de la souffrance et l’action de Dieu. Mais la foi a pour synonyme la confiance. Nous sommes donc invités à poser le même acte
de foi que Marie. « Seigneur, je ne comprends pas, mais je sais que tu m’aimes ;
alors, aujourd’hui encore, je te dis : ‘ que tout se passe selon ta
parole. ’ Amen.
R/ Béni soit
Dieu !
Seigneur
Jésus, annoncé par les prophètes,
tu
es né d’une Vierge.
En
mémoire de Marie à Bethléem,
À
la prière de ta mère,
tu
as changé l’eau en vin.
En
mémoire de Marie à Cana,
À
l’heure de ta mort,
tu
nous as confié ta mère.
En
mémoire de Marie au pied de la croix,
Quand
l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta
mère priait au milieu d’eux.
En mémoire de Marie au Cénacle,
Tournons
nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
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