Vendredi de la 2ème semaine de Carême
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux
anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un
domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et
bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en
voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des
vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se
saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le
troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux
que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur
envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le
fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la
vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que
fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera
périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en
remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais
lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la
pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à
une nation qui lui fera produire ses fruits. » En entendant les paraboles de
Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait
d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce
qu’elles le tenaient pour un prophète.
Tendresse, durée, adaptation.
Tendresse de Dieu tout d’abord. On peut aider énormément, mais sans
amour. Cette superbe parabole nous
montre d’abord et avant tout les marques d’affection, de tendresse de Dieu
envers son peuple et donc envers chacune et chacun d’entre nous : il
dresse une clôture contre les ennemis, y met un pressoir pour traiter les
fruits de la vigne et une tour de garde de nouveau contre les ennemis éventuels. C’est sa vigne et il la soigne aussi bien qu’il
le peut, comme il le ferait pour lui-même.
Nous sommes la prunelle des yeux de notre Dieu.
Non seulement, il nous aime avec infiniment de
tendresse, mais il nous aime dans la durée.
Quand on aime quelqu’un, on ne peut pas l’aimer avec un bail de trois
ans renouvelable. L’amour est toujours
pour la vie. On demandait à un vieux
couple comment ils avaient pu vivre aussi longtemps ensemble. Un des deux a répondu : « nous
sommes de la génération où l’on réparait les choses plutôt que de les jeter ;
il en a été de même pour notre amour ».
Et quand l’autre refuse cet amour ? Dieu aurait pu devenir aigri et arrêter d’aimer,
tellement cela fait mal de vivre un amour sans retour. Je connais des personnes qui après un échec
amoureux ou amical, sont devenus des « ours.es ». Et je peux très bien le comprendre, tant cela
fait mal. Dieu ne peut plus être amour,
sinon, il n’est plus lui-même. Et donc, puisque
le peuple élu refuse son amour, bien loin de devenir un « ours », il
donne son amour à d’autres et là aussi, il le fera avec tendresse et dans la
durée. Amen
comme
le fils qui a dilapidé l’héritage :
toi,
le Fils bien-aimé, conduis-nous vers le Père.
Nous
voici devant toi comme la pécheresse accusée :
toi
qui es sans péché, donne-nous le pardon.
Nous
voici devant toi comme Zachée le publicain :
toi,
l’ami des pécheurs, apprends-nous à donner.
Nous
voici devant toi comme la femme de Samarie :
toi,
la source cachée, fais-nous boire l’eau vive.
Nous
voici près de toi comme Jean au Calvaire :
toi,
le Fils de Marie, regarde ton Église.
Tournons
nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
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