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Saint Marc


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

Nous fêtons aujourd’hui le deuxième évangéliste, représenté par un lion dans l’iconographie traditionnelle.  Il est un grand voyageur, lui qui a accompagné Paul et Pierre dans leurs voyages.  Il serait mort martyr à Alexandrie.  Rappelez-vous, c’est sans doute lui, le jeune homme, qui se serait enfui tout nu lors de la passion.  Marc serait l’écrivain de Pierre.  Son évangile, très court, rapporterait les prédications et les catéchèses de Pierre aux premiers chrétiens de Rome.  C’est un évangile très court, je vous l’ai dit, mais extrêmement rapide.  On trouve foule d’adverbes disant la vitesse.  Cela nous rappelle que l’Évangile et son annonce sont une urgence pour notre monde.  L’année sainte qui se profile à l’horizon sera centrée sur l’espérance.  Dans un monde de désespérance, pas une seconde à perdre pour rappeler que le Seigneur nous convie à l’espérance. Et c’est bien la quasi toute fin de l’Évangile de Marc : « Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. »

On appelle ce passage « l’appendice de l’évangile de Marc ».  Il semble qu’il ait été ajouté plus tard.  En quelques phrases, Marc dit la mission des chrétiens dans le monde. Et tout d’abord, je viens de le redire : proclamer l’Évangile, une Nouvelle qui est Bonne et le faire à la terre entière.  Pourquoi ?  Simplement, parce que si on croit que la Nouvelle est Bonne, nous serons sauvés, c’est-à-dire en « bonne santé ».  Nous en faisons l’expérience quotidienne : une bonne nouvelle nous met de bonne humeur et fait - presque - disparaître les douleurs de la hanche ou de la dent de sagesse.  Notre monde a « mal aux dents ».  Annonçons-lui de bonnes choses.

Et c’est précisément la suite du texte : cette annonce d’une Bonne Nouvelle ne se fait pas par des paroles seulement, mais par des actes très concrets.  Il s’agit de chasser le mal, de parler la langue de l’amour, de retrouver la création de l’origine où l’homme est en harmonie avec les autres créatures, de stopper la mort et de guérir les malades.  Quelle espérance pour le monde si notre Église et chacun de nous mettait toute son énergie à réaliser cela !!! 2.000 ans que nous le faisons et 2.000 ans que nous ne le faisons pas assez …  Il reste du travail jusqu’à la fin des temps.  Amen.  Alléluia !      


Nous avons reçu des Apôtres un héritage spirituel,
rendons grâce à Dieu notre Père pour les biens qu’il nous donne.

R/ Loué sois-tu, Seigneur !

Loué sois-tu pour ta sainte Église édifiée sur les Apôtres :
elle est le corps que nous formons.

Loué sois-tu pour la Parole qu’ils nous ont fait connaître :
elle est notre lumière et notre joie.

Loué sois-tu pour le baptême et la pénitence qu’ils nous ont annoncés dans la foi :
c’est là que nous sommes pardonnés.

Loué sois-tu pour l’Eucharistie qu’ils nous ont transmise :
elle est notre force et notre vie.


Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Comme Pierre nous y invite, je prends un temps pour me décharger sur Dieu de tous mes soucis.

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