Sainte Catherine de Sienne
Ce n’est pas très courant dans les évangiles d’entendre la prière de Jésus. Et celle-ci a cela de particulier qu’elle bascule l’air de rien dans une parole adressée aux disciples. Et tout d’abord sa prière. Jésus ne commence pas à prier pour, mais à rendre grâce à son Père. Sa prière n’est ni tournée vers lui, Jésus, ni vers ses frères et sœurs, mais vers le Père. Vous remarquerez que c’est identiquement la même chose dans le Notre Père où Jésus commence à souhaiter des choses pour son Père. Voilà qui nous apprend la prière chrétienne. Ce n’est pas pour rien que c’est aux Vêpres que nous intercédons, mais aux Laudes - comme son nom l’indique - que nous louons. Il ne s’agit pas pour Jésus de nous faire la morale, mais de nous enseigner la vraie voie de la prière. Ne courons pas trop vie, ne galopons pas même parfois trop vite à intercéder, mais qu’à la suite de Jésus, nous rendions grâce
Jésus critique-t-il les intellectuels ? Poser la question, c’est donner la réponse : non, évidemment ! Catherine de Sienne que nous fêtons aujourd'hui a été le conseiller spirituel d'une foule de personnes variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, y compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu'elle encouragea vivement à rentrer à Rome. S’il nous a donné une intelligence, ce n’est pas pour que la mettions de côté. Mais le risque pour l’intelligence comme pour tout don, c’est de nous mettre dans la suffisance et une fois de plus, de nous prendre pour Dieu. J’ai connu un merveilleux paroissien qui commençait toutes ses phrases en disant : « Je ne sais pas grand-chose, mais ça, je le sais … » Le problème est qu’il disait cela à propos de tout … Il savait donc tout et devenait incapable d’entendre autre chose que lui-même. Donnons la possibilité à Dieu d’être Dieu et ainsi d’avoir la joie d’être comblé par lui : « Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. »
Et enfin, cet invitation à Jésus de venir à lui et de nous redire que c’est pour notre bonheur. Souvent, nous imaginons notre vie à la suite de Jésus comme un fardeau. C’en est un, mais il est léger dit le Seigneur. Il m’est arrivé de taquiner des fiancés en leur demandant : « Voulez-vous souffrir ? » Tous me répondaient par la négative. Alors, j’ajoutais : « Je vous mariez pas ». Ils comprenaient vite qu’une vie de couple entrainait pas mal de difficulté, mais que c’était léger à côté du fait de passer sa vie à côté de celle ou de celui qui était aimé. Oui, suivre le Christ semble parfois semé d’embûches, mais que c’est léger, lorsque nous savons que nous sommes aimés d’une façon absolue et irrévocable par celui qui est venu habiter parmi nous et qui nous a aimés jusqu’au bout. Amen ! Alléluia !
R/ Jésus, gloire des vierges, écoute-nous !
Tu as couronné Reine des vierges, Marie, ta mère,
par son intercession, purifie nos cœurs.
À la prière des saintes femmes qui t’ont suivi de tout leur cœur,
accorde-nous de marcher le cœur libre à travers ce monde qui passe.
Toi, l’Époux que les vierges sages ont su attendre,
donne-nous un cœur vigilant, prompt à te reconnaître.
Par l’intercession de sainte Catherine de Sienne,
fais-nous brûler d’amour en ta présence.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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