En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !” Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.
Texte souvent choisi par les fiancés pour la célébration de leur mariage. Dans ce cas, la maison représente le couple qu’ils désirent bâtir. On peut également le lire chacun pour son compte ; Mais, fondamentalement, lorsque Matthieu écrit aux premières communautés chrétiennes, la première maison dont il parle, c’est l’Église, la communauté locale. Alors, il nous est demandé quelle communauté, quelle paroisse voulons-nous bâtir ?
Première chose, ne bâtissons pas une paroisse qui parle uniquement. C’est vrai que la première mission de l’Église, c’est l’annonce de l’Évangile, mais il y avait et il y a la tendance de n’annoncer qu’en parlant. Vous le savez bien, ce sont les œuvres que nous faisons pour les pauvres, ceux qui ont faim et soif, qui sont nus et en prison … qui sont les meilleurs discours que nous pouvons faire sur un Dieu qui n’est qu’amour. Une communauté, une paroisse qui n’a pas de Saint-Vincent de Paul ou une autre œuvre semblable doit se poser de fameuses questions.
En même temps, Matthieu rappelle que tout cela ne tiendra - au sens fort du terme - que si c’est bâti sur le roc ; si les fondations sont solides. Les fondations de l’Église, ce sont les Apôtres. Tu n’es vraiment Église que si tu t’appuies sur le fondement des Apôtres, car c’est par eux, et par eux seuls, que nous connaissons le Seigneur ; les apôtres et ceux qui sont leurs successeurs aujourd’hui. Nous le disons tous les dimanches : « Je crois en l’Église … apostolique ». Je ne fais pas l’Église tout seul, en fonction de ce que j’ai choisi ou de ceux que j’ai choisis. Je le fais, accroché aux apôtres.
La pluie, le torrent et les vents, ce sont toutes les contrariétés, les persécutions que vit la première Église. On a de la peine à l’imaginer aujourd’hui, nous qui sommes plus d’un milliard. Mais ils étaient des petites poignées d’hommes et de femmes au milieu de mondes païens ou juifs et hostiles. Ils comprennent qu’ils ne peuvent en sortir seuls. Être fondé sur les Apôtres, c’est donc aussi, forcément, être fondé sur le Christ. Il n’est pas la fondation, mais la pierre d’angle. Et il faut les deux pour que la maison tienne. Rendons grâce au Seigneur pour les deux ; même s’il n’est pas nécessairement évident de rendre grâce pour les fondations lorsqu’on a vu les exactions et les perversités de certains successeurs des Apôtres dans l’Église. Mais celle-ci supplée toujours aux péchés des hommes. Amen
Prions avec foi le Père
tout-puissant,
prions Jésus, le Fils unique,
prions le Saint Esprit de
Dieu.
R/ Ô Seigneur, écoute et prends
pitié !
Pour l’Église immaculée du
Dieu vivant,
répandue par tout l’univers,
invoquons la richesse des
grâces divines.
Pour les ministres consacrés
au Seigneur,
pour le peuple qui adore Dieu
en vérité,
supplions le Christ, notre
Seigneur.
Pour ceux qui dispensent
fidèlement la parole,
demandons la sagesse infinie
du Verbe de Dieu.
Pour les vierges d’esprit et
de corps
à cause du règne de Dieu,
pour ceux qui peinent sur le
chemin de la vie parfaite,
prions celui qui donne
l’Esprit.
Pour ceux qui gouvernent les
peuples,
pour que règnent la justice et
le droit,
demandons la force de Dieu.
Pour l’alternance heureuse des
saisons,
pour les bienfaits de la pluie
et des vents,
invoquons le Seigneur qui
gouverne le monde.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Le concile d’Éphèse, auquel saint Cyrille d’Alexandrie a participé en 431, a proclamé Marie, « Mère de Dieu », expression que l’on retrouve dans le Je vous salue Marie. Et si je me renseignais sur ce que cela signifie ?
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