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Saint Irénée de Lyon 


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »

Rappelez-vous. Hier, Jésus nous disait : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. »  Lui-même commence par mettre en pratique ce qu’il vient d’enseigner.  Le discours sur la montagne, comme le dit son nom est un discours.  Il s’agit donc maintenant de faire la volonté de son Père et laquelle est-elle ?  Je vous le rappelle : nous faire entrer dans le bonheur, dans son bonheur.  Tant qu’on a pas intégré cela, on fera de l’Évangile une doctrine morale alors qu’elle nous annonce une nouvelle qui est bonne : je suis fait pour être heureux par et avec le Seigneur.

Et sa première guérison est très forte.  Et depuis que je côtoie chaque année des lépreux en Inde, je le ressens encore davantage.  Maladie épouvantable, pernicieuse qui vous détruit sans que vous ressentiez quelque chose, puisque vos nerfs sont atteints.  Et en même temps, les autres, eux, le ressentent, le voient et vous excluent, aujourd’hui encore, d’une vie familiale et sociale.

Le lépreux n’a plus rien à perdre - puisqu’il a tout perdu : vie physique et vie sociale - ; il est déjà mort et il va à la rencontre du vivant.  Plus qu’une guérison, c’est donc un retour à la vie qui va s’opérer.  Déjà au début de son Évangile, Matthieu nous dit que le bonheur c’est la vie.  C’est la première chose que Jésus fait : rendre la vie.  C’est aussi la première chose que Jésus fera après sa mort : il descendra dans les enfers - pas en enfer !!! - le séjour des morts pour y chercher tous ceux qui sont morts avant lui.  Le chrétien, à sa suite, devient un donneur de vie, un re-donneur de vie.

Et Jésus, loin de s’approprier la guérison pour sa gloriole personnelle, invite au silence et envoie chez les prêtres.  Il envoie chez ceux qui sont là pour le service de Dieu au Temple.  Jésus est Dieu, c’est évident, mais il renvoie toujours à son Père. Le péché au jardin d’Eden, c’est de dire devant le mal qui a été commis : « C’est pas moi, c’est elle, c’est l’autre ».  La sainteté, c’est de dire devant le Bien cette fois : « C’est pas moi, c’est l’autre, c’est l’Autre ».  Quelle leçon ! Amen
   
Et maintenant, Seigneur, permets-nous de prier, pour ta plus grande gloire :

R/ Pour ta plus grande gloire !

Source de la vie, tu es à l’origine de tout ce qui existe :
reçois notre admiration et nos actions de grâce,

Pasteur de ton peuple, tu le conduis avec amour :
fais de nous tes serviteurs dans l’Église servante,

Père de Jésus Christ, tu as reçu l’offrande de sa vie :
accepte la nôtre pour ta gloire,

Maître de l’histoire, tu agis au cœur des hommes :
donne-nous de construire avec toi ton Royaume,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Que puis-je confier au Christ pour qu’il m’en purifie (jalousie, rancune, mésestime de moi…) ?


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