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17ème dimanche

du Temps de l’Eglise B

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

Ce qu’on peut manger dans la Bible …  Cela commence avec le fameux fruit que vont se partager Adam et Ève ; cela se terminera par le banquet préparé au ciel ; et puis … la manne dans le désert, la Cène, le repas chez Zachée, la rencontre des anges avec Abraham …  Faites un petit exercice chez vous et vous n’arrêterez pas d’en trouver encore et encore.  Des repas positifs, négatifs ou portant les deux en eux.  Notre Dieu nous donne à manger, se donne à manger et nous invite à donner à manger.

Tout d’abord, il donne à manger.  Le texte le plus frappant dans l’Ancien Testament est sans doute celui de la manne et des cailles dans le désert.  Le désert, le lieu de l’aridité et en même temps le lieu de la présence de Dieu.  C’est au désert que Jésus apprendra que l’homme ne se nourrit pas seulement de pain.  Mais c’est au désert aussi que l’homme découvre que seul Dieu peut vraiment combler sa faim.  Dans le désert, je n’ai plus rien ; tout doit donc me venir d’un autre ; c’est souvent lorsque je suis à bout de force, après avoir tout essayé que je découvre que le seul qui peut combler ma faim ou ma soif, c’est le Seigneur lui-même.

Ensuite, il se donne à manger … et à boire.  À boire avec la Samaritaine et quelque part avec les noces de Cana ; à manger et à boire lors de la dernière Cène.  C’était déjà extraordinaire qu’il nous nourrisse, mais que nous fassions cette découverte extraordinaire qu’il est nourriture et boisson : « Ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson.  Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ».  Puisque nous mangeons et buvons la Vie, nous devenons à jamais des vivants.  Mangeant l’impérissable, nous devenons impérissables.  Les Hébreux ne pouvaient pas manger de la viande non saignée, puisqu’elle était le signe de la Vie.  Nous, c’est tout-à-fait l’opposé : le seul moyen d’avoir la vie, c’est de manger du vivant.

Enfin et c’est l’évangile de ce jour, il nous invite à donner à manger voire à nus donner nous-mêmes à manger.  Sans cet enfant, rien n’aurait été possible.  Avec lui, voilà que Jésus peut nourrir une foule immense.  Mais voilà aussi que les Apôtres ramassent ce qui reste, de nouveau une multitude - douze paniers - pour continuer de donner à manger.  C’est le mystère de l’Église, le mystère de chaque eucharistie.  Ce que Jésus nous a donné le Jeudi-Saint continue encore de nourrir le monde entier.  Jamais nous ne serons en pénurie d’eucharistie, tant que nous apporterons nos pauvretés.  Amen 


« Il est proche de ceux qui l’invoquent. » Pour que le sacrement de l’onction des malades soit pour tous un signe visible de compassion et d’espérance pour le monde, prions le Seigneur.

Ô Seigneur, en ce jour, écoute nos prières. 

« Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Pour nos responsables politiques, afin qu’ils veillent à donner des conditions de vie décentes aux agriculteurs en grande difficulté, prions le Seigneur. 

« Jésus était assis avec ses disciples. » Pour notre assemblée réunie, afin qu’elle soit un signe de joie et de fraternité pour tous 
les vacanciers de passage, prions le Seigneur. 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Quand ai-je pris le temps de relire la fidélité de Dieu dans mon histoire ?
Comment puis-je offrir de mon pain, pour permettre au Seigneur de s’en saisir afin de nourrir les hommes et les femmes de ce temps ?

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