Mardi de la 25ème semaine
du Temps de l’Église
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
Histoire de familles pourrait-on dire : deux familles, celle de sang d’une part et l’autre spirituelle. De façon très étonnante, celle de sang qui devrait naturellement être mise à l’honneur est à l’extérieur, comme empêchée par la foule ; la foule, elle, est à proximité. Vous avez compris qu’il ne s’agit évidemment pas d’exclure la famille de sang, encore moins Marie … mais que Luc veut souligner qu’il existe désormais une nouvelle famille, plus importante - la foule - que celle dans laquelle il est né. C’est important pour ceux à qui s’adresse Luc : ils ne sont forcément pas de la famille de sang de Jésus, mais ils ne sont même pas Juifs. Luc adresse son évangile à un certain Théophile - ami de Dieu -. Les communautés de Jérusalem, par contre, ont à leur tête Jacques, le « frère », le parent de Jésus. On peut dire, en quelque sorte que nous sommes des Théophile.
Deux. On nous présente donc la nouvelle Église, comme une famille et non comme une institution. Paul, lui parlera d’un corps, ce qui fondamentalement revient au même. L’Ancien Testament, lui parlait du Peuple Élu. On sent donc la nuance entre un Peuple et une Famille. Pour actualiser, les Français ou les Belges sont un peuple ; mais nous, qui nous réunissons ce matin, nous sommes une famille, des frères et des sœurs. Et très sincèrement, lorsque je vois la façon très fraternelle dont vous vous saluez avant et après la messe, c’est le signe évident de cette famille que nous formons.
Et Luc va encore plus loin en disant que nous sommes famille, frères et sœurs dans la mesure où nous écoutons la Parole de Dieu et où nous la mettons en pratique. Ce qui nous « fait famille », c’est la Parole de Dieu. Là aussi, grande différence. Ce qui fait la Belgique et les Belges, c’est notre Constitution, un livre. Ce qui fait l’Église, ce n’est pas un livre, car la Parole de Dieu, c’est quelqu’un : Jésus, le Verbe, la Parole de Dieu. Écouter et mettre en, pratique. Déjà le Livre du Deutéronome le disait : « Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. » Et il continuait : « Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession, dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères. » Nous n’avons pas aujourd’hui, à hériter d’un pays comme les Belges de la Belgique, mais nous avons le pays que nous donne le Seigneur ; pour nous, c’est cette famille, l’Église dans laquelle nous avons été incorporés au jour de notre baptême. Il ne s’agit donc pas de mériter d’y être parce que nous sommes de la famille de sang de Jésus, mais de rendre grâce d’y être puisqu’il nous a donné d’y avoir part, d’avoir part à sa divinité, selon les mots que dit le prêtre en versant l’eau dans le vin. Amen
R/ Notre Sauveur et notre Dieu !
Réveillés de notre sommeil et relevés d’entre les morts,
nous offrons par toi le sacrifice de louange.
Donne-nous de garder aujourd’hui tes commandements,
en faisant comme toi ce qui plaît au Père.
À chaque heure de ce jour, puissions-nous te bénir :
que nos paroles et nos actes soient ta vraie louange.
Accorde-nous de ne contrister personne aujourd’hui ;
à ceux qui nous rencontrent, fais-nous porter la joie.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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