Jeudi de la 30ème semaine
du Temps de l'Église
En ce jour-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va-t’en d’ici : Hérode veut te tuer. » Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme. Mais il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Ah, ces pharisiens ! Eux-mêmes se servent de leur ennemi, Hérode, pour faire partir Jésus. « Il veut ta mort, va-t’en » … et sous-entendu, « nous aussi, nous aurons la paix … ». Ils veulent soi-disant le sauvetage de Jésus, alors que fondamentalement ce Jésus les dérange et ils trouvent une occasion favorable de s’en défaire ! Nous sommes une fois de plus face à l’hypocrisie et dans la façon tellement simple de dire que si quelque chose arrive c’est de la faute d’un autre. Si l’Eglise va mal, c’est de la faute des curés si l’on ne l’est pas ou c’est la faute des pratiquants, si l’on est curé … On connaît tous l’histoire.
Face à cela, la réaction de Jésus : Hérode est un renard. Dans notre tradition, suite au Roman de Renart, cet animal est pour nous le symbole de la ruse. Pas du tout chez les Juifs. Un renard, c’est juste un petit chien : ça aboie beaucoup mais ça n’est pas très dangereux. Jésus ne se laisse pas influencer par des aboiements. Je ne peux m’empêcher de penser à toutes les critiques sur François suite à sa visite chez nous. Honnêtement, je pense qu’on est plus devant des aboiements qu’autre chose. Alors, allons-nous nous laisser influencer par ces jappements ; allons-nous arrêter d’être témoins de l’Evangile parce qu’on nous critique et nous menace de toutes sortes de choses. Franchement … Regardons Jésus !
Comme toujours, plus que fâché, Jésus est triste sur Jérusalem. Voilà une belle attitude qui doit être la nôtre face aux critiques que nous recevons : « Que je suis triste pour vous qui ne parvenez pas à accueillir la joie de l’Evangile, qui ne comprenez pas l’amour infini dont vous êtes aimés ». Je me souviens d’une interview de Mère Teresa et de je ne sais plus quels autres témoins de l’Eglise. Ils étaient trois à recevoir des volées de bois vert ». Mère Teresa a dit : « que vous devez être malheureux pour être si violents ». Elle avait compris … Pauvre Jérusalem : tu n’as pas accueilli la joie du Messie, tu t’en vas à ta perte ! Dommage ! Amen
Ceux qui s’éveillent,
qu’ils s’éveillent à toi.
Ceux qui vont au travail,
qu’ils travaillent pour toi.
Ceux qui restent dans leur maison,
qu’ils y restent avec toi.
Ceux qui rentrent du travail,
qu’ils se reposent auprès de toi.
Ceux qui sont malades ou désespérés,
qu’ils se tournent vers toi.
Ceux qui vont passer la mort,
qu’ils meurent en toi.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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