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Mercredi de la 2ème semaine d'Avent

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Hier, avec l’épisode de la brebis perdue, on nous montrait un Dieu qui venait nous trouver, nous retrouver, alors que nous étions perdus.  Aujourd’hui, cela semble être le contraire, puisqu’il nous dit : « Venez à moi ».  Alors, dans quel sens faut-il aller ?  Lui qui vient à nous ou nous qui allons vers lui ?  Comme toujours dans l’évangile, la réponse n’est pas l’un ou l’autre, mais bien l’un et l’autre.  Car si Dieu vient à nous et que nous ne voulons pas aller vers lui, rien de se passera.  Le temps de l’Avent est donc ce temps où nous ravivons cette espérance que toi, Seigneur, tu viens à nus au jour de Noël et tous les jours.  Mais c’est aussi le temps où nous acceptons de nous laisser saisir, rencontrer par toi, où nous aussi, nous allons vers toi.  Sachant que Dieu est toujours premier, et que notre venue à lui vient du fait qu’il vient à nous.  C’est toujours une réponse.

Deux.  Si nous voulons trouver le repos, il faut aller vers lui avec le poids de notre fardeau.  Nous ne trouverons pas le repos si nous allons vers lui, comme si tout allait bien chez nous, comme si nous étions toujours dans la joie de l’Évangile.  Si tout va bien, il ne peut rien nous donner ; au contraire, si je lui dis ma pauvreté, mon besoin de lui, de son amour, de sa venue, alors il fait irruption dans ma vie et nous trouvons le repos.  Je vous rappelle que repos est un synonyme de paix : je ne suis plus seul.  Et c’est d’ailleurs le nom qu’il porte à Noël : Dieu-avec-nous, Emmanuel.  Comment voulez-vous que Dieu soit avec quelqu’un qui pense bien s’en sortir tout seul.  C’est pour cela que Paul dira : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » ; et que Marie, Notre-Dame de l’Avent nous dit qu’il comble de biens les affamés. N’ayons donc pas peur de notre faiblesse ; au contraire, elle est une chance.  Nous chantons la nuit de Pâques, dans l’Exultet : « Bienheureuse faute qui valut au monde un tel Rédempteur ».  Et c’est déjà le cas à Noël.

Alors, on comprend la fin : « mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ».  C’est un peu la conclusion des deux points précédents.  Parce que notre joug devient le joug du Seigneur, lui qui porte nos blessures, voilà qu’il devient léger : nous sommes deux à le porter.  Mais surtout, puisque mon fardeau est l’occasion pour Dieu de me montrer tout son amour, voilà qu’il n’est plus une occasion de désespérance, mais de joie : tu viens me sauver, parce que je suis faible.  C’est cette joie que nous célébrerons dimanche, le dimanche du Gaudete, du « Réjouis-toi ». Amen     

 Verbe de Dieu, venu partager notre condition d’homme, fais grandir en nous le désir d’avoir part à ta gloire.

R/ En toi notre salut, Seigneur, Emmanuel !

Prince de la paix, venu pour changer les épées en charrues et les lances en faucilles,
fais-nous passer de la haine à l’amour, de l’injure au pardon.

Envoyé du Père pour annoncer la délivrance des captifs,
rends-nous solidaires de la lutte pour la justice et la vérité.

Maître de justice, qui ne juges pas sur l’apparence,
donne-nous de vivre dans l’humilité et d’accomplir la vérité.

Quand tu viendras avec puissance et grande gloire,
accorde-nous de paraître devant toi dans l’assurance de ta miséricorde. 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Et si je passais un peu de temps avec un proche qui ploie sous les difficultés, pour l’aider à reprendre souffle ?

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