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Mercredi de la 3ème semaine

du Temps de l’Église - Années impaires

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait : « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. » Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Le semeur sème la Parole. Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt. Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

Le Seigneur a donc fait une bonne partie de l’homélie, puisqu’il explique lui-même la parabole.  Que dire de plus ?

Tout d’abord, que Dieu sème et n’arrête pas de semer.  Que sème-t-il ?  Sa Parole …  Mais sa Parole, ce n’est pas un livre, c’est quelqu’un : Jésus lui-même.  « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ».  C’est ce mystère de Noël que nous venons de célébrer.  Il aurait sans doute été bien plus simple pour Dieu de garder son Fils auprès de lui, loin des tourments de la terre ; mais il ne peut s’empêcher de nous donner ce qu’il a de plus cher : son Fils, sa Parole.  Notre Dieu est incapable de garder son amour pour lui.  C’est d’ailleurs le propre de l’amour que de se partager.

La parabole nous montre aussi la folie, la folie amoureuse de Dieu : semer là où il n’y a pas de chance ou peu de chance que cela donne des résultats.  On dit souvent que l’amour est aveugle et c’est bien juste pour Dieu.  Il ne regarde pas d’abord notre capacité, mais il est juste générosité.  Nous ne sommes pas dignes, mais il n’est qu’amour et il n’attend pas notre capacité de le recevoir pour se donner à nous.  On est devant la gratuité absolue de Dieu.  Qui que nous soyons, quel que soit notre péché ou notre sainteté, nous pouvons accueillir Dieu ; il suffit de l’accepter.

Et enfin, cette parabole nous montre la patience de Dieu.  Car si Dieu donne son Fils au monde et à tout le monde, c’est parce qu’il croit en nous, bien plus que nous ne croyons en lui.  Il croit qu’un jour, le sol pierreux pourra se transformer en terre fertile.  Dieu ne nous enferme jamais ni dans notre passé, ni dans notre présent.  Durant toute cette Année Sainte, nous  méditons sur l’espérance, cette espérance qui nous dit que tout est possible avec Dieu.  L’espérance est d’abord une vertu de Dieu lui-même : Il ne peut s’empêcher de croire en nous, de croire que par sa grâce, nous pourrons l’accueillir dans notre vie et porter du fruit.  Amen    

 Bénissons le Christ qui aime l’Église et s’est livré pour elle :

R/ Regarde ton peuple, Seigneur.

Béni sois-tu, Pasteur de ton Église, pour la vie que tu lui donnes :
que cette grâce soit notre joie.

Béni sois-tu, Gardien du troupeau : 
garde tes disciples dans la fidélité à ton nom.

Béni sois-tu, Chef du peuple choisi : 
entraîne-le dans l’amour de ta loi.

Béni sois-tu, Pain de la vie :
rends-nous forts pour accomplir l’œuvre du Père.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Et si, en signe de ma fidélité à Jésus Semeur, je plantais un arbre ou un arbuste – pommier, poirier, framboisier, figuier… ?

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