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Samedi de la 3ème semaine

du Temps de l’Église - Années impaires

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

C’est vraiment l’évangile du logo de cette Année Sainte que nous venons de lire.  Il y a une différence qui n’en est pas vraiment une.  L’évangile nous dit que Jésus dort à l’arrière et ici, nous voyons que la croix se trouve à l’avant.  Première chose donc, où qu’il soit représenté, le logo comme l’évangile nous disent que Jésus est avec nous dans nos barques et en particulier dans la barque de nos tempêtes.  Le Seigneur ne voit pas le mal depuis l’extérieur, mais bien de l’intérieur.  Il est au cœur-même de nos souffrances, de nos difficultés.

Alors, où est la place de Jésus ?  Devant ou derrière ?  On pourrait dire que le logo de l’Année Sainte le représente après qu’il se soit ou qu’on l’ait réveillé.  Désormais, c’est lui qui prend les choses en main.  Il peut toujours les prendre en main, mais il faut que nous le lui demandions.  Il dormait et ils veulent le réveiller, c’est-à-dire qu’en quelque sorte, il était mort et qu’ils veulent le ressusciter.  Étrange ?  Pas de la part de Jésus qui est toujours vivant, mais de la part des apôtres qui font comme s’il n’était pas là.  Ils font de lui quelqu’un qui n’existe pas, qui est mort, en quelque sorte.  Et donc, ils doivent le reprendre dans leur vie, le ressusciter pour eux … par pour lui …     

Et alors, il calme la tempête, c’est-à-dire sur le dessin qu’il devient une ancre.  Pour l’évangile, la tempête est apaisée ; pour le logo, même si la tempête demeure, il est l’ancre de la tempête qui empêche le bateau de sombrer.  Et l’ancre, nous le savons bien, est le symbole de l’espérance, cette espérance que nous avons à redécouvrir durant cette Année jubilaire.  Et c’est bien de cela qu’il s’agit : peu importe la tempête qui s’abat sur nos existences et sur notre Église, nous savons qu’avec Jésus, nous ne risquons pas de chavirer.  Parfois, il peut arrêter les vents contraires, comme le dit le texte, mais parfois - et c’est un grand mystère - la tempête persiste, mais à ce moment-là plus que jamais, il nous faut être habité par l’espérance : « avec toi, je ne risque rien » ou avec les paroles de Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ ».  Amen    


 Bénissons le Seigneur, en mémoire de son humble servante :

R/ Béni soit Dieu !

Seigneur Jésus, annoncé par les prophètes,
tu es né d’une Vierge.
En mémoire de Marie à Bethléem,

À la prière de ta mère,
tu as changé l’eau en vin.
En mémoire de Marie à Cana,

À l’heure de ta mort,
tu nous as confié ta mère.
En mémoire de Marie au pied de la croix,

Quand l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta mère priait au milieu d’eux.
En mémoire de Marie au Cénacle,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Demain, c’est la Journée de la vie consacrée : je peux envoyer un mot d’amitié à une personne consacrée que je connais.


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