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Mardi de la 7ème semaine

du Temps de l'Église 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Vous avez remarqué ?  Notre cher Pape François est dans une situation critique.  Beaucoup sont préoccupés et peinés, mais il en est déjà d’autres qui sont en train de penser à sa succession : qui est le « plus grand », le mieux placé pour lui succéder.  Évidemment, un cardinal qui a les mêmes idées que moi : idées de François si je l’aime ou « surtout pas un qui lui ressemble » si je n’aime pas ses réformes. Comme quoi, cet évangile est toujours d’actualité et le pouvoir ou son désir peut parfois faire fi du caractère bien triste d’une situation.  C’est comme toujours une façon de ne pas mettre l’autre, mais de se mettre soi-même au centre.  C’est toujours le péché d’Adam : être Dieu à la place de Dieu …

Deux.  Comme toujours, les paraboles - et en quelque sorte, ceci est une parabole - nous parlent de Dieu lui-même.  Si Jésus met un enfant au centre de l’épisode, c’est d’abord pour nous montrer que Dieu lui-même, le plus grand, s’est fait le plus petit.  Nous l’avons célébré à Noël et nous nous en souviendrons bientôt le Jeudi-Saint, lorsqu’il se mettra à genoux devant les siens et le Vendredi-Saint, lorsque le plus grand sera réduit à la condition d’esclave sur la croix.  Dieu montre sa grandeur dans sa petitesse et cette phrase de Paul que je vous rappelais il y a peu - lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort - ; cette phrase elle s’applique d’abord à Jésus.  C’est dans sa petitesse que nous découvrons sa grandeur.

Et enfin, l’enfant, c’est le dépendant : il ne peut rien tout seul.  C’est évidemment le propre de notre Dieu : lui, il peut tout, tout seul, mais il décide de ne rien faire tout seul.  Il l’a déjà fait au lendemain de la création lorsqu’il a confié à l’homme son œuvre ; et cela il le fera encore à la multiplication des pains.  Et il continue en ayant besoin de notre pain et de notre vin pour venir dans l’Eucharistie.  Mais c’est aussi un bel encouragement pour l’Église.  Et il est double.  Tu seras une « grande Église » si tu ne fais rien sans Dieu et tu seras une « grande Église » si jamais tu n’y travailles seul, mais toujours avec tes frères et sœurs.  Amen.  

Au matin de ce nouveau jour, prions le Christ Seigneur :

R/ Exauce-nous, Seigneur.

Jésus Christ, Premier-né avant toute créature, 
éveille nos sens à la beauté de ton œuvre.

Jésus Christ, Lumière qui se lève sur le monde, 
découvre à notre esprit tes volontés.

Jésus Christ, Fils bien-aimé du Père, 
inspire-nous l’amour filial et fraternel.

Jésus Christ, Source jaillissante de vie, 
féconde le travail de ce jour.

Jésus Christ, Ami des pauvres et des petits, 
rends-nous attentifs à leur appel.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Personne sans-domicile, en situation de précarité ou de fragilité… j’accorde de mon temps à ceux que notre société considère comme petits.

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