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Saints Cyrille et Méthode,

patrons de l'Europe

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

Nombre étrange que celui de 72, d’autant que dans certains manuscrits, on parle de 70.  Qui a donc raison ?  En fait, Luc fait allusion au livre de la Genèse où l’on dit qu’il y a 70 peuples (dans la traduction grecque) ou 72 peuples (dans la traduction hébraïque) sur la terre.  On continue donc un peu ce qu’on a entendu hier avec la Syro-phénicienne.  Luc veut souligner l’universalité du message de l’Évangile.  Non seulement il est pour tous, mais il peut être annoncé par tous, que l’on soit d’origine juive ou pas.  La nouvelle famille de Dieu, dont nous sommes ici, est une famille qui n’est plus limitée à un peuple mais ouverte à toutes les nations. N’en déplaise à un président des États-Unis, nous sommes tous de la même race, de la même famille des enfants de Dieu.

Ensuite, il les envoie deux par deux.  On comprend bien : il faut être deux pour qu’une parole soit fiable, soit reconnue officiellement ; mais il y a encore deux autres raisons.  La première, c’est que l’annonce de l’Évangile se fait en Église.  Sinon, le risque, c’est que l’on finisse par s’annoncer soi-même.  Mais Augustin donne encore une autre raison que j’aime beaucoup : nous allons deux par deux, pour témoigner de notre amour mutuel.  Dit d’une autre manière : notre parole n’a du poids que si nous vivons ce que nous disons.  L’évangile ne se transmet pas uniquement par des paroles, mais par notre manière de vivre entre nous.  Tertullien, un des premiers écrivains chrétiens, rapportera ce que l’on disait des chrétiens : « Voyez comme ils s’aiment ! »  C’est ainsi d’abord et avant tout que l’Évangile se transmet : par notre amour mutuel.

Et enfin, quel est le contenu de notre annonce ?  Vous l’avez entendu, c’est très simple : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” »  La paix, shalom en hébreu, c’est le bien par excellence promis par Dieu dès l’Ancien Testament à l’ensemble de l’humanité. Témoigner, c’est d’abord transmettre la paix et la joie. Le cardinal Danneels disait que Marie a simplement dit bonjour. Il faut dire bonjour, et après, ce n’est plus vraiment de notre ressort de savoir si le petit Jean-Baptiste qui est en chacun pourra tressaillir d’allégresse.  Amen


 Louons le Christ, le bon Pasteur, qui a donné sa vie pour ses brebis, et supplions-le :

R/ Conduis-nous, Seigneur, aux sources de la vie !

Par tes saints pasteurs, tu as manifesté la force de ton amour et de ton pardon,
ne cesse pas de nous montrer ta miséricorde.

Tu as confié à des hommes la charge de mener ton peuple,
guide-nous toi-même par leurs paroles et leurs exemples.

Par les saints pasteurs de ton peuple, tu t’es révélé le médecin des corps et des âmes,
assure-nous toujours leur ministère de vie et de sainteté.

Tu as instruit ton peuple par des chefs pleins de sagesse,
par nos pasteurs, montre-nous, jour après jour, le chemin de la sainteté.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Suis-je un véritable ouvrier du maître de la moisson ? Comment puis-je être encore plus fidèle ?

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