Lundi de la 4ème semaine de Carême
Deuxième signe de Cana et comme pour le premier, il a lieu un troisième jour : jour de résurrection. La premier montrait la joie du banquet éternel des noces. Ici, nous allons en voir comme un « exemple » concret. Puisque Jésus est ressuscité, tout homme désormais est ressuscité, qu’il soit membre du peuple élu ou pas : universalité de la résurrection. Autre similitude. Rappelez-vous, il y avait six jarres comme si Jésus était la septième. Les six jarres des purifications prescrites par la Loi ne donnent pas joie. Jésus, la septième jarre, accomplit la Loi et tout devient vin de joie. Ici, c’est à la septième heure que l’enfant est guéri : on se rappelle du septième jour ; on assiste à une nouvelle création.
L’homme est un puissant et il vient trouver Jésus qui est un sans-grade face à lui. Il est un puissant et il va parcourir quelque chose comme 8 heures de marche pour venir de Capharnaüm à Cana : quelle foi ! Et sa foi est d’autant plus grande qu’il ne va demander aucune preuve à Jésus. Celui-ci lui dit que son Fils est vivant : il le croit et retourne chez lui. Et, du coup, celui qui était venu auprès de Jésus, non pour son enseignement, mais pour la guérison de son Fils, va faire un ultime et absolu acte de foi : « Et il crut, ainsi que toute sa famille. » Il croyait que Jésus pouvait faire un miracle ; en le quittant, il croyait que Jésus avait accompli ce miracle et maintenant, il ne croit plus seulement au miracle, il croit en Jésus. Un pasteur suisse du siècle dernier, Walter Luthi, avait cette phrase merveilleuse : « On peut saluer Jésus comme le sauveteur, mais pas comme le Sauveur. » Le centurion, lui, est passé de l’un à l’autre.
Et enfin, rappelez-vous à Marie, Jésus avait dit : « Femme, que me veux-tu, mon Heure n’est pas encore venue » et dans ce texte : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Et pourtant, dans les deux cas, la merveille s’accomplit. Mais Jésus refusera toujours le sensationnel pour le sensationnel. Jean, d’ailleurs, n’emploiera jamais le mot miracle. Il parlera toujours du mot signe. Je suis très amusé de lire des textes qui veulent expliquer scientifiquement la marche de Jésus sur les eaux, la transformation de l’eau en vin … Si l’on s’attache au miracle, on ne va pas très loin. Si l’on scrute le signe, alors oui, on s’émerveille d’un Dieu qui veut notre salut, c’est-à-dire notre santé et toutes nos santés : du corps, du cœur et de l’esprit.
R/ Enseigne-nous ta loi de liberté.
Ouvre notre esprit au sens caché de l’univers.
Détache-nous des idoles formées par nos désirs.
Apprends-nous à donner de notre nécessaire.
Ne nous laisse pas asservir par l’argent.
Donne à tous la joie de travailler à ton œuvre.
Fais-nous voir en tout homme l’homme libéré par le Christ.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire