Sainte Catherine de Sienne
Angèle de Foligno disait qu’au ciel, nous découvririons la « joie de l’incompréhension » « la joie de comprendre qu’on ne peut comprendre Dieu ». Comprendre quelqu’un à fond, c’est l’égaler. Mais nous sommes hommes et femmes et il est Dieu. Nous sommes devant lui petits et pauvres … et c’est notre grandeur. Catherine de Sienne que nous fêtons aujourd’hui disait : « Dieu a en horreur l’orgueil, et il aime l’humilité ». Non pas, parce qu’il veut nous rabaisser, ni parce qu’il a peur que nous le rejoignions, mais parce que si nous voulons porter le joug tout seul, nous allons nous écraser sur le sol, mais si nous acceptons que le Seigneur porte avec nous le joug de l’évangile, cela sera bien léger. Le joug, posé sur l’animal, c’est ce qui permet au char d’avancer. Annoncer l’Evangile, voilà le char que nous avons à faire avancer. C’est Pierre, qui dans sa première lettre aura cette belle phrase : « Soyez toujours prêts a rendre compte de l’espérance qui est en vous ». Pénible tout seul, mais avec Jésus, cela devient selon le premier grand texte de François, la « joie de l’Evangile ». L’Evangile est bien trop lourd pour nos épaules, mais avec Jésus, ce joug devient facile apporter et il est joyeux et nous sommes heureux de rendre compte de notre espérance.
Comme toujours, Jésus est le premier. Nous ne sommes que des imitateurs. Il est le premier doux et humble de cœur. Jésus se fait humble devant son Père et devant nous. Devant nous, nous le contemplons à Noël, mais nous venons de le contempler le Jeudi-Saint lors du lavement des pieds et le Vendredi-Saint par sa Passion et sa mort. Mais il est humble devant son Père. Je vous relis ce qu’il dit dans l’évangile de Jean : « Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. » Jésus n’est pas un indépendant, pour prendre une comparaison du monde du travail, mais il est un salarié, un salarié de son Père. Et puisqu’il est humble, il est doux. Quand je ne travaille pas à mon compte, il y a une grande paix : on accepte, tant mieux ; on refuse, tant pis. Rappelez-vous Bernadette qui va dire au curé Peyramale que Marie demande une chapelle. Devant le quasi-refus du curé, elle dira : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargé de vous le dire ». Annoncer l’Evangile, c’est tout sauf essayer de convaincre, c’est partager sa joie et son espérance et alors nous vivons l’encyclique de François « Fratelli tutti » ; nous sommes tous frères. Et Jésus lui-même nous disait : « Mais vous, ne vous faites pas appeler ‘Maître’, car pour vous, il n'y a qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères. »
Et enfin, cela engendre le repos. Le repos, c’est tout sauf la sieste sur la plage ou le fameux repos éternel que l’on inscrivait sur nos tombes en imaginant qu’enfin, nous avions les grandes vacances éternelles. Depuis Thérèse, nous savons que le repos n’est pas contraire au travail : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ». Et Jésus dit : « Mon Père travaille sans cesse et moi aussi, je travaille ». Ecoutez ce que dit Dieu en Isaïe : « L’œuvre de la justice sera la paix, et la pratique de la justice, le calme et la sécurité pour toujours. Mon peuple habitera un séjour de paix, des demeures protégées, des lieux sûrs de repos. » Le repos, c’est la paix. « C’est l’état naturel de l’humanité telle qu’elle est née de Dieu. C’est l’harmonie entre l’humanité et toute la bonne création de Dieu. » Si tu laisses Dieu faire irruption dans ta vie, si tu acceptes de le laisser porter le joug avec toi, tu seras dans l’harmonie avec la création et avec l’homme, sommet de la création, un avec eux, un avec lui … et là nous rejoignons l’encyclique Laudato ‘Si.
fais que rien ne nous sépare de toi.
R/ Jésus, gloire des vierges, écoute-nous !
Tu as couronné Reine des vierges, Marie, ta mère,
par son intercession, purifie nos cœurs.
À la prière des saintes femmes qui t’ont suivi de tout leur cœur,
accorde-nous de marcher le cœur libre à travers ce monde qui passe.
Toi, l’Époux que les vierges sages ont su attendre,
donne-nous un cœur vigilant, prompt à te reconnaître.
Par l’intercession de sainte Catherine de Sienne,
fais-nous brûler d’amour en ta présence.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire