Visitation
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
Elle marche, elle salue, elle chante. Trois actions de Marie au jour de la Visitation ; trois actions de l’Église en marche !
Marie vient d’apprendre qu’elle était enceinte ; mais que c’est le Fils de Dieu lui-même qu’elle porte en elle. Elle aurait pu avoir des caprices de Diva et se faire servir à Nazareth, forte de ses « titres et qualités ». Pas du tout. Elle se met en route, et même, nous dit Luc, avec empressement. Si l’Église est enceinte de Jésus, si chacun de nous l’est depuis le jour de notre baptême, ce n’est pas pour le garder pour nous, comme un trésor enfoui. Un cadeau est d’autant plus beau qu’il est partagé. Vous recevez un ballotin de pralines. Elles seront d’autant meilleures que nous les partageons avec ceux qui nous visitent. Et quelle praline que le Seigneur lui-même. Il ne faut pas trainer pour annoncer au monde cette Bonne Nouvelle qu’un Dieu vient jusqu’à nous, qu’il vient habiter en nous et que sa présence dans notre monde est douce comme le miel ! Paul nous disait dans la première lecture : « Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin » et Dieu sait si notre monde a besoin de Dieu, besoin d’amour.
Elle arrive à destination et « elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. » Pas de grands discours sur son Annonciation, non, juste « bonjour », « shalom », « paix à toi ». Étonnant … C’est simplement en entendant ce bonjour de Marie - et par là-même celui de Jésus - que Jean-Baptiste et Élisabeth découvrent la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui se fait proche ! Comment annoncer au monde que le Seigneur est là ? En leur disant « bonjour ». C’est dans la banalité de notre quotidien, dans notre manière d’être simplement de « bons voisins » que le monde découvrira la bonté du Seigneur. Notre attitude doit être celle d’un Jésus, d’un Dieu-qui-sauve ; d’un Emmanuel, d’un Dieu-avec-nous !
Trois enfin. Elle chante les merveilles de Dieu. Cela s’appelle la louange tout simplement. Elle chante les merveilles de Dieu pour elle et pour le monde. Non pas qu’elle ignore les souffrances parfois infernales que vit le monde - elle-même aurait pu être répudiée voire plus - mais elle met le Seigneur par-dessus tout. Il n’efface pas, mais il dépasse. Et là, ce n’est pas naturel ; c’est de l’ordre du surnaturel, de l’espérance chrétienne qui dit et redit que le bien est toujours plus grand. Marie a risqué sa réputation, elle risquera un accouchement à l’écart, elle entendra Zacharie lui dire qu’un glaive lui traversera le cœur. Et c’est bien ce qui arrivera : elle entendra les moqueries et les menaces sur son Fils et elle vivra sa Passion et sa mort. Mais elle loue le Seigneur, qui au-delà de tout cela fait des merveilles et relève Israël ! Amen
R/ Jésus, fils de Marie, exauce-nous !
Soleil de Justice,
la Vierge te précède comme l'aurore avant le jour :
donne-nous de marcher dans ta lumière.
Verbe éternel, tu as choisi pour Mère la Vierge très pure :
délivre-nous des liens du péché.
Notre Sauveur,
tu as voulu que Marie te suive au Calvaire :
accorde-nous d'espérer la joie de Pâques.
Fils unique de Dieu, à l'heure où tu t'es offert sur la croix, tu nous as donné Marie pour mère :
écoute sa prière quand elle intercède pour nous.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire