Coeur Immaculé de Marie
Au lendemain de la fête du Sacré-Cœur, l’Eglise nous invite à fêter le Cœur Immaculé de Marie. Vous connaissez le refrain, mais je vous le rappelle : ce que Marie vit en plénitude, l’Eglise, dont elle est l’image pleinement accomplie, le vit « en chemin ».
Voilà son qu’on peut dire du cœur de Marie dont nous parle la dernière phrase de l’Evangile : « Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. » On nous montre donc Marie, comme modèle absolu de foi, de confiance et de l’accueil du Seigneur dans sa vie. Et l’Evangile de ce jour nous le montre bien. Et donc, ce que Marie vit de façon absolue, l’Eglise … vous connaissez le refrain.
Tour d’abord, elle vit cela, parce qu’elle vit avec Jésus. C’est ensemble qu’ils sont allés à Jérusalem pour prier Dieu au Temple. On dit souvent d’un enfant qu’il ressemble à sa mère ; ici on peut dire l’inverse : la Mère ressemble au Fils. Elle est tellement proche de lui – pendant 30 ans – que les pensées et le cœur du Fils deviennent peu à peu les pensées et le cœur de la Mère. Et donc, si l’Eglise veut vivre dans la confiance, dans la foi et l’espérance qui est pratiquement son synonyme, elle doit vivre une grande proximité avec Jésus pour que les pensées de son cœur deviennent les pensées de notre cœur.
Elle vit cela, parce qu’elle a cherché Jésus. On comprend symboliquement qu’on dépasse le fait que Jésus n’était pas dans la caravane. Elle se demande où il est ; où elle peut le trouver. Et cela se fait parfois dans la douleur. Nous devons être des chercheurs de Dieu et pour cela, comme Marie, il nous faut bouger, être des pèlerins. Où trouver le Seigneur aujourd’hui dans notre monde ? Pour nous aussi, c’est parfois la source de difficultés. Où est-il à Gaza ou à Kiev ? Où est-il dans notre monde avec sa météo totalement détraquée ? Où est-il dans l’intelligence artificielle ? Et on peut continuer … Cherchons, même si c’est dans la souffrance, et nous finirons par le trouver.
Et trois, c’est ce qui arrivera dans le texte. Ils le trouveront dans le Temple … au bout de trois jours … Vous avez compris l’allusion aux trois jours de Jésus au tombeau. Oui, quand nous trouvons Jésus, au cœur de la mort et des difficultés, il se révèle à nous vivant. Et comme pour les disciples d’Emmaüs, voilà qu’il explique les Ecritures. La vertu d’Espérance que nous célébrons d’une façon toute spéciale cette année, est une vertu de résurrection. Elle nous donne de comprendre finalement ce qu’on ne parvient pas à comprendre. Il faut parfois du temps. Marie ne comprend pas de suite, mais sa proximité avec Jésus continuera et tout s’éclairera au jour de la Pentecôte. Alors, n’oublions pas que l’Espérance est aussi liée à l’Esprit qui nous fait tout comprendre. Amen
R/ Délivre-nous, Seigneur.
Par le mystère de ta sainte incarnation,
Par ta venue en ce monde,
Par ta naissance et ton épiphanie,
Par ton baptême et ton jeûne au désert,
Par ta croix et ta passion,
Par ta mort et ta mise au tombeau,
Par ta résurrection du séjour des morts,
Par ton admirable ascension,
Par la venue du Saint-Esprit consolateur,
Au jour du jugement,
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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