Jeudi de la 12ème semaine
du Temps de l'Eglise
Quand on écrit depuis Rome, en pèlerinage jubilaire, cet évangile a une saveur toute particulière. « Tu es Pierre, tu es roc, et sur ce roc, je bâtirai mon Eglise ». J’ai été frappé dimanche, lors de la procession de la Fête-Dieu, dans les rues de Rome, de voir le successeur de Pierre. Il m’a semblé petit de taille, son visage était caché par l’ostensoir qu’il portait. Ce n’est qu’à la dernière minute que j’ai vu que c’était le Pape qui était sous le dais. Et c’est sur ce roc que l’on bâtit l’Eglise ??? Eh bien oui, il était « Christophe ». Vous savez que ce prénom veut dire « celui qui porte le Christ. Tout petit qu’il est, il parvient à porter le Christ et comme dans l’histoire de Christophe, le Seigneur lui dit : « Léon, tu me portes, mais c’est moi qui te porte. Voilà le rocher sur lequel la maison-Eglise se bâtit Jésus porté par Léon et Léon portant Jésus.
Ce qui est dit de l’Eglise vaut évidemment pour nos paroisses, nos familles, nos milieux de travail et chacun de nous, individuellement. Nous sommes là pour porter le Christ et c’est lui qui nous porte dans notre mission. En cette année jubilaire, nous sommes invités à devenir pèlerins d’espérance et l’espérance porte un nom : Jésus ressuscité. Mais pour le porter, il faut d’abord avoir cette conscience qu’il nous porte et pour cela, avoir une relation personnelle avec lui. Léon l’a rappelé hier aux séminaristes qui célèbrent aussi leur jubilé, cette semaine. Sans cette relation personnelle, je croirai que c’est moi seul qui agit et je sombrerai vite dans l’épuisement, le découragement, le burn-out spirituel.
Et comment bâtir ces diverses maisons d’espérance. Le début de l’évangile est très clair, comme la conclusion du sermon sur la montagne : en agissant. A la rencontre des prêtres de langue française, Mgr Philippe Curbelié nous a redit qu’être porteurs d’espérance ne peut se faire que par une charité effective. Il ne s’agit pas de proclamer haut et fort qu’il y a une espérance et que Jésus est notre espérance, il faut le montrer très concrètement. Vous vous souvenez ? « J’avais faim, j’avais soif, j’étais un étranger, malade ou en prison … » Amen
prions Jésus, le Fils unique,
prions le Saint Esprit de Dieu.
R/ Ô Seigneur, écoute et prends pitié !
Pour l’Église immaculée du Dieu vivant,
répandue par tout l’univers,
invoquons la richesse des grâces divines.
Pour les ministres consacrés au Seigneur,
pour le peuple qui adore Dieu en vérité,
supplions le Christ, notre Seigneur.
Pour ceux qui dispensent fidèlement la parole,
demandons la sagesse infinie du Verbe de Dieu.
Pour les vierges d’esprit et de corps à cause du règne de Dieu,
pour ceux qui peinent sur le chemin de la vie parfaite,
prions celui qui donne l’Esprit.
Pour ceux qui gouvernent les peuples,
pour que règnent la justice et le droit,
demandons la force de Dieu.
Pour l’alternance heureuse des saisons,
pour les bienfaits de la pluie et des vents,
invoquons le Seigneur qui gouverne le monde.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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