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Les saints premiers martyrs de l'Eglise de Rome

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

Au lendemain de la fête des deux colonnes de l’Eglise, on n’oublie pas qu’ils n’ont malheureusement pas été les seuls et que, toujours aussi malheureusement, c’est encore le cas aujourd’hui.  Ce matin, on commémore d’une façon toute spéciale ceux que Néron fit mettre à mort en 64 sur la colline du Vatican.  Tacite, un historien romain écrira : « Bien que ces gens aient été présentés comme des criminels, on se prenait de compassion pour eux, en voyant qu'ils étaient immolés, non pour le bien public, mais par la cruauté d'un seul homme. » Je vous donne quelques chiffres de l’année dernière : 380.000.000 de chrétiens, soit 1 sur 7 dans le monde vivent des persécutions ou des discriminations fortes en raison de leur foi ;  4476 ont été tués, 7679 églises ont été attaquées et 4744 sont en prison dont plus de 2000 en Inde.  Ne les oublions pas dans notre prière.

Passons à l’évangile de ce jour.  Il n’est pas que négatif.  On y voit d’abord deux personnes qui ont envie de suivre Jésus.  C’est déjà un fameux grand pas.  Certains refusent de le suivre, d’autres ne sont même pas attentifs à sa présence.  Ici, on est déjà beaucoup plus loin.  Pourquoi veulent-ils le suivre ?  On n’en sait rien … Si on lit les chapitres avant celui-ci, il y a d’abord le long discours sur la montagne.  Peut-être ont-ils été séduits par la nouveauté du Royaume annoncé par Jésus.  Ensuite, il y a toutes sortes de guérisons : un lépreux, le serviteur du Centurion, la belle-mère de Pierre.  Et puis, il y a le succès de Jésus à ce moment-là.  Laquelle des trois choses les amène à vouloir suivre Jésus.  On ne le dit pas, comme pour nous dire que peu importe ; on pourrait même dire peu importe si les motivations ne sont pas les meilleures … L’important est de vouloir répondre à l’appel intérieur. Le Pape nous disait à Rome.  Il s’adressait aux prêtres, mais c’est bon pour tout chrétien : « Nous ne sommes pas parfaits, mais nous sommes amis du Christ, frères entre nous et fils de sa tendre Mère Marie, et cela nous suffit. »
Nous ne sommes pas parfaits, nous ne venons peut-être par à lui avec les meilleurs sentiments, mais nous sommes ses amis. »

Et enfin, il faut passer à l’étape suivante : la radicalité du choix pour Jésus.  Et là, il semblerait qu’ils aient un peu de peine à le suivre.  Et, revenant de Rome, vous comprendrez que je vous cite encore Léon.  Il nous a invité à nous tourner vers les saints de l’Eglise et il disait : « Notre monde propose trop souvent des modèles de réussite et de prestige discutables et inconsistants. Ne vous laissez pas séduire ! »  C’est sans doute un combat de tous les jours : le bonheur selon les critères et les promesses du monde ou le bonheur des Béatitudes.  Celui-là est le vrai bonheur, nous le savons mais qu’il nous est difficile de le vivre. Amen  


 Jésus, tendresse de Dieu pour la terre,

R/ Donne-nous l’Esprit de vie.

Dieu fidèle, ton alliance continue ses merveilles ;
pour que nous sachions les voir, ouvre nos cœurs.

Ta présence en nous est source vivifiante ; 
qu’elle fertilise nos actions en ce jour.

Regarde ceux qui nous sont proches par la vie et le travail :
que leurs œuvres manifestent ta sagesse et ta bonté.

Ta volonté, Seigneur, est lumière sur le chemin ; 
que les jeunes découvrent la joie de te servir.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je peux rendre grâce pour tous les sacrements vécus ou reçus au cours de ce mois, en particulier pour les prêtres récemment ordonnés.

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