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Sacré-Coeur de Jésus


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, s’adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

Un des derniers grands textes de François a été une encyclique sur le Sacré-Cœur : Dilexit nos.  Cela pourrait être une belle lecture de vacances.  Voilà le lien : Dilexit nos (24 octobre 2024) | François.  Aujourd’hui, nous allons avoir la messe avec Léon durant laquelle il va ordonner 31 prêtres des quatre coins du monde.  Je suis sûr qu’il va nous parler de l’importance du cœur.

Au début de son encyclique, voilà ce que François disait : « On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur. (…) La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).

L’évangile du jour nous dévoile le cœur de Jésus : celui du berger qui part à la recherche de la brebis perdue.  On ne sait pas si la brebis est perdue parce qu’elle s’est égarée, ou bien si c’est un acte volontaire de sa part ; elle a peut-être tout simplement fugué.  Mais le cœur de Jésus ne cherche pas à savoir pourquoi elle n’est plus dans le troupeau.  Ce qu’il veut, c’est qu’elle revienne dans le troupeau.  Il dira par ailleurs dans une autre parabole, cette phrase magnifique : « Je veux que ma maison soit pleine ».  Tant que sa maison n’est pas pleine, le cœur de Dieu est en souffrance et il mettra tout en œuvre pour la remplir : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. »

C’est aussi ce que Paul dit dans la deuxième lecture de ce jour : « Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs ».  Et là, on est encore un fameux cran plus haut.  Non seulement, il part à notre recherche, mais il va aller jusqu’à donner sa vie pour nous.  Et on nous dira sur la croix que son cœur sera transpercé et qu’il en sortira du sang et de l’eau.  L’eau du baptême et le sang de l’eucharistie …  Parce que Dieu ne se lasse pas encore aujourd’hui de nous donner sa vie.  Amen    

 Regardons celui que nous avons transpercé et disons-lui avec amour :
Béni sois-tu et prends pitié de nous.

Jésus, en toi habite la divinité :
Béni sois-tu !
Fais-nous vivre de ta vie,
Prends pitié de nous.

Jésus, en toi le Père met tout son amour :
Béni sois-tu !
Apprends-nous à écouter ta parole,
Prends pitié de nous.

Jésus, en toi le Père nous manifeste sa tendresse :
Béni sois-tu !
Révèle dans l’Église toute la sagesse de Dieu,
Prends pitié de nous.

Jésus, de ta plénitude nous avons tout reçu :
Béni sois-tu !
Accorde-nous surabondance de grâce,
Prends pitié de nous.

Jésus, source de vie :
Béni sois-tu !
Rends-nous saints et immaculés dans l’amour,
Prends pitié de nous.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

C’est aujourd’hui la fête du Sacré-Cœur de Jésus. Je pourrais lire l’encyclique du pape François Dilexit nos à son sujet.

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