14ème dimanche du Temps de l'Église C
Il y a les Douze. On connaît leur prénom à chacun et même pour beaucoup leur histoire. Et puis, aujourd’hui, il y a les 72. Ils resteront à jamais les grands anonymes de l’Évangile. C’est déjà l’Église de bien après la résurrection qui se dessine ici. Quand Luc écrit son évangile, une partie des Apôtres sont soit au loin, soit morts, tout simplement, mais il faut que la mission de l’annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume continue. Et cette fois-ci, et jusqu’à nos jours, cela va se faire par tant et tant d’anonymes, vous et moi, dont on ne se souviendra sans doute plus de qui nous sommes dans quelques dizaines d’années. Mais peu importe : la seule chose qui importe, c’est que l’Évangile soit annoncé. Nous pensons aux catéchistes, aux professeurs de religion, aux animateurs de groupe biblique, à ceux qui préparent au baptême, au mariage et aussi à ceux qui ont annoncé la Bonne Nouvelle en actes : les Saint-Vincent de Paul et tous ceux qui œuvrent dans le social et vous verrez que c’est une foule immense d’inconnus. Et nous ne serons jamais assez : « La moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux. Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers »
Ensuite, Jésus nous rappelle qu’il faut toujours être au minimum deux pour faire ça. Sinon, au lieu d’annoncer Jésus, on finit par s’annoncer soi-même et en plus, si on réussit, on risque de se croire être quelqu’un. Il suffit de voir combien des fondateurs en tout genre, viennent de tomber de très haut, lorsqu’on a découvert qu’ils étaient des abuseurs. Tout va bien, donc tout m’est permis. Être deux, c’est d’abord être l’un pour l’autre, témoin de l’amour du Seigneur et l’être devant les autres. Comment pourrions-nous parler de l’amour de Dieu, si à deux ou trois, on ne parvient pas à s’aimer. C’est pour cela que les Papes, depuis une centaine d’années insistent pour l’unité des différentes confessions chrétiennes. Mais à notre niveau … Comment parler de l’amour si des paroisses se mangent entre elles, refusent de collaborer, se jalousent ou des groupes à l’intérieur d’une même paroisse se regardent en chien de faïence. Notre annonce de l’Évangile n’est crédible que si nous sommes d’abord en nous-mêmes signes d’Évangile, icônes de Bonne Nouvelle.
Et pour faire cela, nous dit Jésus, n’employez pas de moyens humains, restez longuement pour « être-avec » et soyez, en paroles et en actes des témoins de la paix. Nous n’annonçons pas une morale, mais quelqu’un qui est le Prince de la Paix. Et la paix chrétienne, c’est simplement savoir que l’on n’est jamais seul, quelles que soient les circonstances. Le nom de Jésus à Noël - Emmanuel - est le cœur de notre annonce : il est Dieu-avec-nous et le rôle de l’Église, c’est d’être-avec, avec ses frères et sœurs, surtout les plus petits et les plus pauvres, les plus lointains de l’Église. Amen.
« Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » Pour que les responsables politiques et associatifs luttent efficacement contre la violence, Dieu de paix, nous te prions.
« L’ouvrier mérite son salaire. » Pour que les travailleurs exploités et les personnes exclues du travail ne perdent pas courage et gardent espoir, Dieu de justice, nous te prions.
« Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » En cette année jubilaire, pour que les baptisés rayonnent de la joie de l’Évangile, Dieu de joie, nous te prions.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
La moisson est abondante. Sommes-nous suffisamment
missionnaires pour les familles et la société d’aujourd’hui ?
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