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Lundi de la 14ème semaine du Temps de l'Église 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

Deux femmes, autant dire deux « moins que rien ».  Et cela va encore plus loin : une est morte, donc il n’y a vraiment aucun intérêt à aller vers un cadavre et de l’autre côté une qui est gravement malade et ce, depuis tellement d’années.  Il n’y a donc plus rien à espérer.  En cette année jubilaire de l’espérance, on est en plein dans la désespérance.  Et pourtant, un homme croit et la femme malade croit aussi.  Tous les deux croient en l’impossible : ressusciter un enfant ou enfin redonner la bonne santé. Et visiblement, cette foi, cette espérance contre toute espérance touchent Jésus.  Et tout va très vite.  Il se met en route d’un côté, il se retourne de l’autre.

Comment va-t-il agir ? Pas de paroles magiques, mais des gestes.  D’un côté, il ne fait rien, mais il se laisse toucher ; de l’autre, il impose la main à la fille.  Encore aujourd’hui, l’Église nous sauve par des gestes.  Dans les 7 sacrements - on a ajouté cela il y a peu au mariage - il y a une imposition des mains, un moment où, par les mains du prêtre ou de l’évêque, le Corps de Jésus et notre corps se touchent pour ne faire plus qu’un seul Corps.  Paul reprendra cette image pour dire que tous, nous sommes le Corps du Christ, et qu’il est la tête de ce corps.  C’est toujours cette phrase de la Genèse qui revient : « ils ne sont plus deux, mais un seul ».

Mais, enfin, il nous faut bien reconnaître que chez nous cela ne fonctionne pas toujours de la même manière : nous continuons de mourir et souvent, la maladie perdure.  Alors, il nous faut comprendre la belle phrase : « Elle n’est pas morte, elle dort seulement ».  Quand la maladie persiste, il nous faut dire qu’elle n’entraine pas la mort, que c’est un sommeil et que le sommeil n’est pas la fin.  Mais là aussi, quelle foi et quelle espérance il nous faut : « Si tu le dis, Seigneur, je le crois, je veux le croire, même si je ne le comprends pas.  Mais je sais que tu es là et que, par l’eucharistie, c’est ton sang qui coule désormais dans mon sang, ta vie au cœur de ma vie. »  Amen


 Supplions Dieu qui a créé l’homme à son image et lui a confié l’univers :

R/ Que notre vie te rende gloire !

Tu nous as donné ton souffle vivant,

Tu nous as donné de nommer toute chose,

Tu nous as donné un monde à transformer,

Tu nous as donné des frères à aimer,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je récite le Notre Père lentement, en ayant conscience de chaque mot que je prononce.

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