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Lundi de la 17ème semaine du Temps de l'Église 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » 
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.

Faut-il vous rappeler encore une fois que le Royaume des Cieux n’est pas seulement au ciel, Dieu merci, mais qu’il est aussi déjà sur la terre ?  Ce Royaume, Jésus en a parlé il y a quelques chapitres chez saint Matthieu, par le fameux discours sur la montagne inauguré par les Béatitudes.  On pourrait dire avec humour que pour ne pas être trop dépaysé lorsque nous arriverons au ciel, il est bon de faire déjà un peu le ciel sur la terre …  Et notre rôle de chrétien est triple : Voir le Royaume déjà-là, nous émerveiller devant ce Royaume commencé et enfin travailler à le faire grandir davantage.  Et Matthieu de nous donner deux paraboles pour nous faire entrer dans ce mystère.

La première, celle de la graine de moutarde insiste sur le caractère petit, voire apparemment insignifiant de ce que nous pouvons faire.  Je vous parle souvent de l’Inde et de l’œuvre qu’a commencé Madeleine Herman en 1962.  Elle a commencé avec moins que rien.  Je lis pour l’instant l’histoire d’un prêtre waremmien, l’abbé Fraipont, commençant sans un sou une œuvre pour les enfants handicapés au Rwanda sur la colline de Gatagara.  Et je suis sûr que vous avez en tête plein d’autres histoires de ce genre.  Si nous attendons d’avoir les moyens pour faire avancer le Royaume, il n’avancera jamais …  Mais lançons-nous avec nos cinq pains et nos deux poissons - comme le dit une autre parabole - et le Seigneur fera grandir notre « tout petit peu »

La parabole du levain insiste aussi sur cet aspect, mais en ajoute un deuxième : le levain finit par disparaître dans la pâte.  Vatican II rappellera que l’Église n’est pas là pour elle-même, mais qu’elle est là pour le monde.  Ce sera un des documents les plus importants du Concile : « Gaudium et Spes » - « L’Église dans le monde de ce temps ».  Arrêtons de travailler « pour notre boutique », sinon nous risquons de devenir ces fameuses icônes - abbé Pierre, les frères Philippe, Jean Vanier - qui ont fini par se confondre avec leur œuvre.  Madeleine Herman a confié son œuvre à un Indien, Sendhil et l’abbé Fraipont à un Rwandais, l’abbé Boniface.  Nos paroisses, nos communautés sont là au service de nos quartiers et de nos villages, sinon, nous finirons par nous prendre pour le centre du monde …  Quelle révolution copernicienne à toujours effectuer …  Amen  


 Jésus, tendresse de Dieu pour la terre,

R/ Donne-nous l’Esprit de vie.

Dieu fidèle, ton alliance continue ses merveilles ;
pour que nous sachions les voir, ouvre nos cœurs.

Ta présence en nous est source vivifiante ; 
qu’elle fertilise nos actions en ce jour.

Regarde ceux qui nous sont proches par la vie et le travail :
que leurs œuvres manifestent ta sagesse et ta bonté.

Ta volonté, Seigneur, est lumière sur le chemin ; 
que les jeunes découvrent la joie de te servir.


Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je demande au Seigneur de m’aider à porter ce qui est lourd dans ma vie.

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