Accéder au contenu principal

 

Saint Bonaventure

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties, sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. » 

Adulte, comme vous le savez, Jésus était un SDF, il n’avait pas de domicile fixe une fois qu’il a quitté la maison familiale.  Il dira lui-même qu’il n’a pas d’endroit où reposer la tête.  C’est donc très souvent dans la maison de Pierre qu’il va vivre.  Et, justement, cette maison se trouve dans la bourgade de Capharnaüm dont l’évangile que nous venons d’entendre nous parle.  Et puisqu’il habitait là en quelque sorte, c’est là aussi qu’il a fait beaucoup de miracles et qu’il a prêché dans la synagogue.  Les habitants avaient donc tout ce qu’il fallait pour comprendre qui il était vraiment.  Mais c’est raté.

Comme souvent, Jésus n’est pas fâché, mais il est attristé.  Quand il dit malheur, on pourrait traduire par « je vous propose le bonheur et vous choisissez le contraire.  En continuant à ne pas me reconnaître, vous ne serez jamais heureux ».  Si Évangile veut dire Bonne Nouvelle, celui qui l’annonce est forcément celui qui veut notre bonheur. Et ça les Juifs ont de la peine à comprendre que Dieu se soucie à ce point de nous, qu’il soit si proche de nous, surtout de ceux qui sont au loin.  Et vous le savez, c’est aussi à Capharnaüm que sa famille voudra venir le rechercher en croyant qu’il est devenu fou.  Et en un sens, c’est vrai.  Rappelez-vous Paul dans sa lettre aux Chrétiens de Corinthe : « Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ».  Mais les villes qui sont vues comme pécheresses au dernier des points, ce sont celles qui, selon Jésus, auraient pu accueillir la folie de Dieu.   

Il ne s’agit donc pas seulement d’avoir Jésus chez nous, ce que nous faisons à cette eucharistie ; il ne s’agit pas non plus d’entendre ce qu’il dit ou de voir ce qu’il fait …  Non, il s’agit de l’accueillir pour ce qu’il est et pas pour ce que nous voudrions qu’il soit et c’est bien là toute la difficulté de notre foi.  Apprends-moi, Seigneur, à ne pas te faire à mon image, mais donne-moi de me rappeler que c’est toi qui m’as fait à ton image, l’image de ton amour, l’image de la folie pour chacune et chacun.  Amen     


 Au matin de ce nouveau jour, prions le Christ Seigneur :

R/ Exauce-nous, Seigneur.

Jésus Christ, Premier-né avant toute créature, 
éveille nos sens à la beauté de ton œuvre.

Jésus Christ, Lumière qui se lève sur le monde, 
découvre à notre esprit tes volontés.

Jésus Christ, Fils bien-aimé du Père, 
inspire-nous l’amour filial et fraternel.

Jésus Christ, Source jaillissante de vie, 
féconde le travail de ce jour.

Jésus Christ, Ami des pauvres et des petits, 
rends-nous attentifs à leur appel.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je décide d’un geste de sobriété pour aujourd’hui.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

  J'accuse Vous le savez, c’est le titre d’un article d’Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus en 1898.  Mais, ce n’est pas du tout mon cas, je voulais juste attirer votre attention.  Visiblement, si vous me lisez, c’est que j’ai réussi ! Accuser. Je laisserai ce soin à d’autres, dans et hors de l’Église, qui ne s’en sont pas privés.  Pour ma part, je veux simplement m’interroger et interroger ?  Qui suis-je ?  Ni un grand théologien, ni un juriste, ni un philosophe …  Je suis simplement un prêtre, mais bien plus que cela, je suis, comme tout baptisé, un membre du Peuple de Dieu, autrement dit un chrétien.  Je ne suis porte-parole … que de moi-même. C’est en raison de ma dignité de baptisé que j’écris ces quelques lignes. Pour ma part, je suis pleinement dans l’Église, avec ses grandeurs et ses bassesses car elles sont mes grandeurs et mes bassesses et il serait par trop facile de m’en distancier lorsqu’elle ne montre pas la beauté que l’on atte...
  Saints Pierre et Paul   Mettons-nous en    présence de Dieu :   Dieu, viens à mon aide ;   Seigneur, à notre secours ! En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur l...
  Sainte Cécile   Mettons-nous en    présence de Dieu  :  Dieu, viens à mon aide ;   Seigneur, à notre secours !   En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. Toute cette semaine, j’anime une retraite au Foyer de Charité d’Ottrot en Alsace. Vous y serez un peu par ces méditations. Cette fois-ci, on est arrivé à Jérusalem, et on est arrivé au cœur de la ville, dans le Temple.  Evidemment, Jésus ne met pas en cause les ventes au Temple de Jérusalem.  Cela fait partie du culte juif que d’offrir des animaux e...