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Saint Thomas

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

L’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Évidemment, le sens premier que Jean veut nous rappeler, c’est l’incrédulité de Thomas, celle qui est souvent la nôtre, avouons-le.  Nous aimons bien avoir des certitudes, des preuves.  Et pourtant, nous devons constater que la plupart du temps dans notre existence, nous n’en n’avons aucune : « Est-ce que le boucher ne me sert pas de la viande avariée ? Est-ce que les fleurs sont aussi fraiches que ce que me dit le fleuriste ? Est-ce que j’aurai vraiment cet avancement qui m’est promis ? Est-ce que le médecin me dit vraiment la vérité sur mon état ? »  Mais bien plus profondément : « Est-ce que la personne qui me demande en mariage m’aime vraiment, sera-t-elle fidèle ? » Si nous voulons vivre, nous sommes appelés à faire sans cesse confiance dans la parole de l’autre.  C’est ce que nous sommes appelés à faire depuis 2.000 ans dans l’Église.  Est-ce que ce que je lis dans les évangiles, c’est bien vrai ? Est-ce que Jésus me pardonne vraiment quand je vis le sacrement du pardon ?  Est-ce que je suis fait pour vivre toujours ?  SI nous ne faisons pas confiance, il est impossible de vivre ou alors nous aurons une vie pleine d’angoisse et de suspicion vis-à-vis de l’autre.

C’est pourquoi, Jésus ne dit pas à Thomas de bien le regarder, mais plutôt de le toucher, c’est-à-dire de faire une expérience concrète, de s’approcher tout près de lui pour pouvoir le toucher ; ils ne sont plus désormais en face l’un de l’autre, mais côte à côte.  Et s’ils se touchent, on peut dire que, comme au livre de la Genèse, « ils ne font plus qu’un ».  Je ne peux mettre ma confiance qu’en celui avec qui je ne fais vraiment qu’un.  Et c’est cela l’amour, c’est cela le mystère de l’Alliance.

Et enfin, Thomas est le premier à faire cette superbe profession de foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ».  Les deux mots signifient la même chose : non pas tu es Dieu, mais tu es MON Dieu.  Rappelez-vous, Pierre avait dit « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».  Ici on est passé de l’article défini à l’article possessif.  Ce que Thomas fait et que nous sommes appelés à faire aussi, ce n’est pas dire qui est Jésus, mais dans une relation amoureuse de dire qui il est pour nous, qui il est pour moi.  Amen  


 Nous avons reçu des Apôtres un héritage spirituel, rendons grâce à Dieu notre Père pour les biens qu'il nous donne.

R/ Loué sois-tu, Seigneur !

Loué sois-tu pour ta sainte Église édifiée sur les Apôtres :
elle est le corps que nous formons.

Loué sois-tu pour la Parole qu'ils nous ont fait connaître :
elle est notre lumière et notre joie.

Loué sois-tu pour le baptême et la pénitence qu'ils nous ont annoncés dans la foi :
c'est là que nous sommes pardonnés.

Loué sois-tu pour l'Eucharistie qu'ils nous ont transmise :
elle est notre force et notre vie.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Comme Thomas, peut-être ai-je moi aussi besoin de preuves pour croire ? Je peux m’attacher à être attentif aux nombreux signes de la présence du Christ autour de moi.

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