Sainte Marie-Madeleine

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Première femme dans le Nouveau Testament : Marie à l’Annonciation.  Première femme à la Résurrection : Marie-Madeleine au tombeau.  Deux femmes à deux aiguillages de la vie de Dieu parmi nous : il vient habiter chez nous et il est vivant pour toujours où que nous soyons et à quelque époque que nous vivions.  Place plus que fondamentale de la femme dans la pédagogie divine.  Cela a fait un scandale quand François a dit à Louvain-la-Neuve que la femme était accueil !!!  Évidemment, ne la réduisons pas à cela, mais nier cette capacité de la femme serait vraiment grave, me semble-t-il.  

Marie a accueilli le message de l’Ange et « a gardé toutes ces choses dans son cœur ».  Madeleine, elle, ira témoigner de la Résurrection auprès des Apôtres, auprès de l’Église.  Deux aspects de l’Église, fondamentaux tous les deux : méditer et annoncer.  En quelque sorte, plus nous méditerons avec Marie, plus nous deviendrons témoins de la Vie de Dieu, avec Madeleine.  Car, si Marie a gardé les choses dans son cœur, elle a témoigné auprès d’Élisabeth et si Madeleine va témoigner auprès des apôtres, c’est parce qu’elle avait gardé dans son cœur la façon que Jésus avait de prononcer son prénom : « Marie »

Marie dira : « Voici la servante du Seigneur » et Madeleine : « Rabbouni - mon petit Maître ».  Si je garde dans mon cœur, si j’accepte de devenir témoin, c’est parce que je réalise que toi, Jésus, tu es le Seigneur de ma vie, tu es mon « petit Maître ».  Et cela non pas dans une relation d’inférieur à supérieur, mais comme dans la première lecture de ce jour du Cantique des Cantiques : dans une relation amoureuse : « j’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas. »

 Avec les saintes de tous les temps, louons et invoquons notre Sauveur :

R/ Viens, Seigneur Jésus !

Tu as beaucoup pardonné à la pécheresse parce qu’elle a beaucoup aimé :

pardonne-nous, car nous avons beaucoup péché.

Sur les routes de Galilée, les saintes femmes te suivaient :

accorde-nous de mettre nos pas dans tes pas.

Tu es le Maître que Marie écoutait et que Marthe servait :

donne-nous de te servir dans la foi et l’amour.

Tu appelles frère, sœur, mère, celui qui fait ta volonté :

conforme nos paroles et nos actes à ton vouloir.

Tu as fait des saintes femmes les premières messagères de ta résurrection :

envoie-nous proclamer à tes frères que tu es le Vivant.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Marie Madeleine fut la première à témoigner de la Résurrection. Et moi, suis-je aussi un témoin du Christ ?