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Saints Lazare, Marthe et Marie


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

C’est une toute nouvelle fête que nous célébrons aujourd’hui : fêter ensemble deux sœurs et un frère.  Marthe, Marie - celle qu’on appelle aussi Marie-Madeleine - et Lazare.

Première chose que cette fête nous dit, c’est l’amitié qui les unit.  On dit que Jésus les aimait.  Depuis le début du monde, Dieu n’a eu de cesse de vouloir créer avec l’humanité une histoire d’amitié, une histoire d’amour.  Ce qu’il dit d’Adam et d’Ève - « Et tous deux ne seront plus qu’une seule chair » - il le dit en pensant à lui et à son Peuple.  Cet amour, il le manifestera d’une façon absolue dans l’eucharistie.  En communiant dans quelques instants, son corps et notre corps ne seront plus qu’un dans une communion absolue.  Voilà le rêve de l’unité absolue que le Seigneur veut créer avec nous.  Et cela, il l’a vécue très concrètement dans cette amitié avec Lazare, Marthe et Marie.

C’est la deuxième fois en quelques jours que nous avons cet évangile.  Lisons-le d’une autre manière.  Il y a d’abord ce grand absent de cet évangile, au jour de sa fête, c’est Lazare.  Lazare est saint, alors qu’il n’a rien fait, ni même demandé.  Il est saint, simplement, parce qu’il s’est laissé faire par Jésus qui l’a ramené à la vie.  Et on pourrait dire plus largement que c’est cela l’amitié : être vivant par un autre.  C’est cela aussi l’amitié avec Jésus : être vivant, revenu à la vie, déjà ressuscité par Jésus.  Et du coup, sa sainteté devient notre sainteté …

Marthe et Marie.  Où est leur différence ?  Marie a la meilleure place.  Pourquoi ?  Parce que lui dira Jésus, elle l’a choisie.  Marie a pris la liberté, elle a usé de sa liberté pour faire ce qui lui semblait être le meilleur à faire à ce moment-là.  Marthe, elle, s’est soumise aux traditions de son époque ; en quelque sorte, elle a été esclave de ces traditions : lorsqu’un invité se présente, il faut le nourrir et le désaltérer.  C’est très bien évidemment, mais elle ne l’a pas choisi ; elle s’est conformée à la tradition.  Les dernières études montrent que Marie est sans doute une pharisienne, puisqu’elle croit en la résurrection.  Et vous savez combien les pharisiens sont sensibles au respect de la tradition.  Pour Marie, on pourrait citer une phrase de saint Jean XXIII.  Alors qu’on lui reprochait de ne pas respecter les traditions, il répliqua : « J’aime beaucoup les traditions, c’est pourquoi j’en invente de nouvelles tous les jours.»  Amen   

 Jésus, tendresse de Dieu pour la terre,

R/ Donne-nous l’Esprit de vie.

Dieu fidèle, ton alliance continue ses merveilles ;
pour que nous sachions les voir, ouvre nos cœurs.

Ta présence en nous est source vivifiante ; 
qu’elle fertilise nos actions en ce jour.

Regarde ceux qui nous sont proches par la vie et le travail :
que leurs œuvres manifestent ta sagesse et ta bonté.

Ta volonté, Seigneur, est lumière sur le chemin ; 
que les jeunes découvrent la joie de te servir.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Lazare compte pour Jésus. En cette période estivale, je choisis quelqu’un à qui j’adresse un message (e-mail, SMS.…) pour lui dire combien il compte pour moi.

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