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Samedi de la 13ème semaine 

du Temps de l'Église 

Marie, Ève nouvelle


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »

Pour une fois, ce ne sont pas les pharisiens ou les scribes qui s’approchent de Jésus, mais bien les disciples de Jean Baptiste.  On n’est donc pas en face de personnes qui viennent pour critiquer, pour attaquer Jésus, mais bien devant des personnes qui se posent des questions.  Certains d’entre eux, dont des apôtres, ont quitté Jean Baptiste, et d’autres, comme ceux-ci, sont restés à sa suite. Quelle est la question ?  Elle est bien plus fondamentale que celle du jeûne que les disciples de Jean pratiquaient beaucoup.  Et ils avaient d’autres traditions qui allaient dans le même sens ; par exemple de nombreux bains de purification.  La question fondamentale pourrait-on dire, Jésus lui a déjà donné la réponse.  Chez Jean, tout est ordonné, organisé, autour de la conversion et donc du mérite, du travail de l’homme pour s’approcher de Dieu, pour être digne de Dieu.

Chez Jésus, c’est le bouleversement concret.  
Il ne s’agit plus de l’homme qui va vers Dieu, mais de Dieu qui est venu chez l’homme.  Il ne s’agit plus de se convertir pour mériter, pour être digne, mais de s’émerveiller devant le don gratuit qui nous est fait ; ce que nous appelons tout simplement la grâce.  Et c’est pourquoi, les disciples ne jeûnent pas et c’est pour cela que le jeûne, chez les chrétiens est très limité ; juste en souvenir de la Passion du Christ : ce qu’il dit lui-même.  Un jour l’époux vous sera enlevé.  Quand nous jeûnons d’une chose ou d’une autre, ce n’est pas pour mériter Dieu, mais pour être en communion avec sa Passion.
Et enfin, les deux images, ne sont pas choisies au hasard : le vêtement et le vin.  Vous l’avez compris de suite.  Il ne s’agit plus du vêtement de deuil dont les Juifs se revêtaient par temps de pénitence, mais bien du vêtement du baptême.  Il est radicalement différent, donc on ne sait pas rafistoler l’ancien vêtement.  Et le vin, n’est plus celui que l’on buvait à la fin du repas du sabbat qui rappelait la sortie d’Égypte ; mais du vin de l’eucharistie qui nous rappelle que Jésus nous fait passer de la mort à la vie.  Et là aussi, pas moyen de mélanger les deux.  Amen

 Avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, disons à Dieu notre reconnaissance :

R/ Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons !

Pour l’humilité de la Vierge, et sa docilité à ta Parole,

Pour son allégresse et pour l’œuvre en elle de l’Esprit,

Pour l’enfant qu’elle a porté, qu’elle a couché dans la mangeoire,

Pour son offrande au Temple et son obéissance à la Loi,

Pour sa présence à Cana, pour sa tranquille prière,

Pour sa foi dans l’épreuve, pour sa force au calvaire,

Pour sa joie au matin de Pâques, et parce qu’elle est notre mère.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

À vin nouveau, outre neuve ! Je peux mettre à profit cet été pour réfléchir à un point concret d’effort pour ma vie de foi, à mettre en pratique dès la rentrée.

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