Samedi de la 15ème semaine
du Temps de l'Église
Ils sortent du lieu de la prière, de la rencontre avec Dieu, de la vie en quelque sorte et eux, vont se tourner vers la mort. Alors que leur métier les fait se rassembler pour mieux comprendre qui est Dieu, qui est le Dieu de la vie, voilà qu’ils se rassemblent pour donner de la place au maître des ténèbres, au Malin lui-même, à celui qui veut faire périr le Messie. Cela nous montre donc d’une façon absolue que ce n’est pas parce que nous nous rassemblons autour du Seigneur, dans notre synagogue, notre chapelle, notre église, qu’automatiquement nous entrons dans les vies de Dieu. La prière, l’eucharistie ne sont pas magiques ; elles peuvent nous transformer si et seulement si nous acceptons d’être transformés. C’est pour cela que nous commençons toutes nos eucharisties en demandant au Seigneur de nous convertir. Sinon, il peut nous parler autant qu’il veut, notre cœur restera sourd à sa parole.
Face à la violence, Jésus répond par la non-violence ; il s’en va tout simplement. Il sait bien, et il en fera l’expérience durant toute sa vie que quoi qu’il fasse, que quoi qu’il dise, les pharisiens continueront toujours de lui mettre des embûches pour qu’il arrête d’annoncer un Dieu amour envers tous. Jésus n’essaie pas d’avoir raison, ni de convaincre. Il dit les choses auxquelles il croit, et puis, chacun décide librement. Rappelez-vous de Bernadette qui va dire au curé Peyramale que Marie voudrait une chapelle. Alors que le curé de Lourdes la traite de folle, elle dira simplement : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, mais de vous le dire ». C’est le rôle de l’Église et de chacun de nous aujourd’hui. Dire les choses tout simplement. Après, ce n’est plus notre boulot.
Et enfin, les gens simples, on dirait, ceux de la périphérie, eux, ont le cœur ouvert et ils suivent Jésus. « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Le cœur simple, c’est celui qui n’a pas d’arrière-pensée, qui a un regard limpide, qui entend les paroles et voit les actions de Jésus t s’en émerveille, sans se demander ce qui pourrait bien se cacher derrière. Ils sont ouverts à la nouveauté du Royaume. Ils savent qu’ils peuvent faire confiance à cet homme qu’ils commencent à connaître. C’est le sens de la dernière phrase de l’évangile : « Les nations mettront en son nom leur espérance. » Voilà qui nous va bien en cette année jubilaire de l’espérance. Amen
R/ Béni soit Dieu !
Seigneur Jésus, annoncé par les prophètes,
tu es né d’une Vierge.
En mémoire de Marie à Bethléem,
À la prière de ta mère,
tu as changé l’eau en vin.
En mémoire de Marie à Cana,
À l’heure de ta mort,
tu nous as confié ta mère.
En mémoire de Marie au pied de la croix,
Quand l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta mère priait au milieu d’eux.
En mémoire de Marie au Cénacle,
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire