Accéder au contenu principal

 

Samedi de la 15ème semaine 

du Temps de l'Église

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.

Ils sortent du lieu de la prière, de la rencontre avec Dieu, de la vie en quelque sorte et eux, vont se tourner vers la mort.  Alors que leur métier les fait se rassembler pour mieux comprendre qui est Dieu, qui est le Dieu de la vie, voilà qu’ils se rassemblent pour donner de la place au maître des ténèbres, au Malin lui-même, à celui qui veut faire périr le Messie.  Cela nous montre donc d’une façon absolue que ce n’est pas parce que nous nous rassemblons autour du Seigneur, dans notre synagogue, notre chapelle, notre église, qu’automatiquement nous entrons dans les vies de Dieu.  La prière, l’eucharistie ne sont pas magiques ; elles peuvent nous transformer si et seulement si nous acceptons d’être transformés.  C’est pour cela que nous commençons toutes nos eucharisties en demandant au Seigneur de nous convertir.  Sinon, il peut nous parler autant qu’il veut, notre cœur restera sourd à sa parole.

Face à la violence, Jésus répond par la non-violence ; il s’en va tout simplement.  Il sait bien, et il en fera l’expérience durant toute sa vie que quoi qu’il fasse, que quoi qu’il dise, les pharisiens continueront toujours de lui mettre des embûches pour qu’il arrête d’annoncer un Dieu amour envers tous.  Jésus n’essaie pas d’avoir raison, ni de convaincre.  Il dit les choses auxquelles il croit, et puis, chacun décide librement.  Rappelez-vous de Bernadette qui va dire au curé Peyramale que Marie voudrait une chapelle.  Alors que le curé de Lourdes la traite de folle, elle dira simplement : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, mais de vous le dire ».  C’est le rôle de l’Église et de chacun de nous aujourd’hui. Dire les choses tout simplement.  Après, ce n’est plus notre boulot.

Et enfin, les gens simples, on dirait, ceux de la périphérie, eux, ont le cœur ouvert et ils suivent Jésus.  « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ».  Le cœur simple, c’est celui qui n’a pas d’arrière-pensée, qui a un regard limpide, qui entend les paroles et voit les actions de Jésus t s’en émerveille, sans se demander ce qui pourrait bien se cacher derrière.  Ils sont ouverts à la nouveauté du Royaume. Ils savent qu’ils peuvent faire confiance à cet homme qu’ils commencent à connaître.  C’est le sens de la dernière phrase de l’évangile : « Les nations mettront en son nom leur espérance. »  Voilà qui nous va bien en cette année jubilaire de l’espérance.  Amen


 Bénissons le Seigneur, en mémoire de son humble servante :

R/ Béni soit Dieu !

Seigneur Jésus, annoncé par les prophètes,
tu es né d’une Vierge.
En mémoire de Marie à Bethléem,

À la prière de ta mère,
tu as changé l’eau en vin.
En mémoire de Marie à Cana,

À l’heure de ta mort,
tu nous as confié ta mère. 
En mémoire de Marie au pied de la croix,

Quand l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta mère priait au milieu d’eux. 
En mémoire de Marie au Cénacle,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je me confie à Marie, ainsi que tous ceux qui m’entourent en ce jour. Et je récite un Je vous salue Marie.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

  J'accuse Vous le savez, c’est le titre d’un article d’Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus en 1898.  Mais, ce n’est pas du tout mon cas, je voulais juste attirer votre attention.  Visiblement, si vous me lisez, c’est que j’ai réussi ! Accuser. Je laisserai ce soin à d’autres, dans et hors de l’Église, qui ne s’en sont pas privés.  Pour ma part, je veux simplement m’interroger et interroger ?  Qui suis-je ?  Ni un grand théologien, ni un juriste, ni un philosophe …  Je suis simplement un prêtre, mais bien plus que cela, je suis, comme tout baptisé, un membre du Peuple de Dieu, autrement dit un chrétien.  Je ne suis porte-parole … que de moi-même. C’est en raison de ma dignité de baptisé que j’écris ces quelques lignes. Pour ma part, je suis pleinement dans l’Église, avec ses grandeurs et ses bassesses car elles sont mes grandeurs et mes bassesses et il serait par trop facile de m’en distancier lorsqu’elle ne montre pas la beauté que l’on atte...
  Sainte Cécile   Mettons-nous en    présence de Dieu  :  Dieu, viens à mon aide ;   Seigneur, à notre secours !   En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. Toute cette semaine, j’anime une retraite au Foyer de Charité d’Ottrot en Alsace. Vous y serez un peu par ces méditations. Cette fois-ci, on est arrivé à Jérusalem, et on est arrivé au cœur de la ville, dans le Temple.  Evidemment, Jésus ne met pas en cause les ventes au Temple de Jérusalem.  Cela fait partie du culte juif que d’offrir des animaux e...
  Saints Pierre et Paul   Mettons-nous en    présence de Dieu :   Dieu, viens à mon aide ;   Seigneur, à notre secours ! En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur l...