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Vendredi de la 13ème semaine 

du Temps de l'Église

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

« En passant ».  Ce n’est pas la première fois que l’on entend cette expression.  C’était déjà celle employée pour l’appel des deux premiers disciples.  Et je trouve cela très beau.  Il n’y a pas de plan préétabli chez Jésus.  Il se laisse interpeller par ce qu’il voit au moment qu’il est en train de vivre.  Il croit en son Père, il lui fait confiance : s’il met telle personne sur son chemin à ce moment-là, cela veut dire quelque chose.  On appellera cela plus tard d’une expression un peu compliquée : « la lecture théologique des signes des temps », dit d’une manière plus simple : « qu’est-ce que Dieu me dit aujourd’hui là où je vis et à travers ce que je vis ? »

C’est juste la même chose pour Matthieu.  Lui non plus, n’a rien prévu, imaginé de ce qu’il allait vivre dans la journée.  Il n’avait encore moins programmé ce qu’il allait vivre le lendemain ou les jours suivants.  Il a vécu simplement pleinement le jour présent.  Aujourd’hui, on appelle ça d’une autre expression un peu compliquée aussi : la pleine conscience.  Il ne faut pas se projeter ; il faut vivre pleinement ce que j’ai à vivre maintenant.  Et le maintenant, c’était « suis-moi ».  C’était la seule chose qui importait.  Une prière dit : « Le pain d’hier est rassis, le pain de demain n’est pas cuit, merci Seigneur pour le pain d’aujourd’hui ».  Tout est dit.

Et enfin, cette phrase tellement réconfortante.  « Je ne suis pas venu pour les justes mais pour les pécheurs. »  Réconfortante, mais révoltante si on se considère comme juste, ce qui, visiblement, était le cas des pharisiens.  Ce sera leur malheur, au sens premier du terme.  Ils ne pourront pas être dans le bonheur, puisqu’ils n’ont pas besoin de Jésus.  Comme nous le chantons à chaque vigile pascale : « Bienheureuse faute qui valut au monde un tel rédempteur. »  Amen

 Par sa mort sur la croix, le Christ a sauvé le genre humain. Bénissons-le :

R/ Béni sois-tu, ô Christ, notre Sauveur !

Du ciel, tu es descendu comme la lumière.

De Marie, tu es né comme le germe divin.

De la croix, tu es tombé comme le fruit.

Au ciel tu es monté, prémices des vivants.

Tu te présentes au Père comme l’offrande parfaite.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je m’applique à lire l’Écriture et, par ma parole et ma conduite, j’encourage des plus jeunes à faire de même.

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