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Saint Augustin


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Hier, on a parlé de Monique, la maman la plus têtue de l’histoire. Elle a prié, pleuré, insisté comme une vraie super-maman… et résultat ? Son fils Augustin finit par se convertir. Comme quoi, les prières de maman, c’est du béton armé !

Et aujourd’hui, on célèbre ce fameux Augustin. Pas un petit joueur : évêque d’Hippone au 4e siècle, gros cerveau de l’Église, converti à 33 ans (pile l’âge où certains aujourd’hui se disent : « Bon, il est temps que je fasse quelque chose de ma vie »). Il a écrit Les Confessions, La Cité de Dieu et même la première règle monastique. Bref, un CV qui en jette.

Alors, qu’est-ce qu’on peut retenir de lui ?

Numéro 1 : Dieu est dedans, pas dehors.
Augustin nous le dit dans sa phrase culte : « Je te cherchais dehors, et en fait tu étais déjà dedans ! » (traduction libre, version 2025). Autrement dit, arrêtez de chercher Dieu au bout du monde, dans des endroits perchés : il est déjà en vous. Depuis notre baptême, on est devenus sa maison, son tabernacle, sa « coloc ». Pas besoin de clé, il est déjà installé.

Numéro 2 : la grâce, c’est cadeau.
Pas besoin d’un carnet de points fidélité pour aller au paradis. Ce n’est pas nos performances qui nous sauvent, mais l’amour gratuit de Dieu. Augustin l’a compris et il l’a répété. Et franchement, ça fait du bien d’entendre ça : Dieu nous choisit, même si on n’est pas des champions. C’est lui qui nous rend dignes. (Oui, même toi qui as encore oublié de prier hier soir.)

Et l’Évangile du jour ?
Attention, ce n’est pas parce que la grâce est gratuite qu’on peut s’installer tranquille avec les pieds sur la table. Non : si Dieu nous confie ses biens, c’est pour qu’on en fasse quelque chose. Pas pour roupiller. Du coup, on se retrousse les manches, mais avec le sourire : on bosse pas pour gagner son amour, mais parce qu’on l’a déjà reçu.

Alors, aujourd’hui, on dit merci pour ce cadeau immense qu’est la grâce. Et on prie aussi pour Léon, ce pape augustinien, qui a hérité d’un sacré rôle de « collaborateur » spécial du Seigneur.

Rendons grâce au Christ qui nous donne aujourd’hui la lumière et supplions-le :

R/ Sois pour nous lumière et vérité !

Chaque jour tu renouvelles tes merveilles ; 
ouvre nos yeux, donne-nous de les voir.

Toi, le Fils de l’homme, 
fais-nous aimer notre condition d’homme.

Tu as passé en faisant le bien ; 
que chacun de nos actes serve nos frères.

Tu es le Miséricordieux :
accorde-nous patience et bonté tout au long de ce jour.


Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Nous fêtons saint Augustin aujourd’hui. Je cherche quelques-uns de ses grands textes pour les lire, par exemple sur : www.assomption.org/vtr/les-plus-beaux-textes-de-st-augustin   

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