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Les saints Michel, Gabriel et Raphaël

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui, il déclara à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

Dans la Bible, chaque fois qu’un ange apparaît, la première réaction, c’est la peur. Mais ensuite, il y a toujours une bonne nouvelle. Car si Dieu envoie un ange, ce n’est jamais pour remplir le décor : c’est pour annoncer quelque chose d’important. Aujourd’hui, nous célébrons trois archanges — Michel, Gabriel et Raphaël — trois visages de la présence de Dieu auprès de nous.

Dans l’Évangile, Jésus dit à Nathanaël : « Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » Cette image magnifique nous rappelle que le ciel n’est pas fermé, que Dieu n’est pas lointain. Il y a une circulation permanente entre Dieu et nous. Les anges sont les signes de ce lien vivant.

Regardons d’abord Michel. Son nom signifie : « Qui est comme Dieu ? » Dans le livre de l’Apocalypse, il combat le dragon, symbole du mal. Ce n’est pas une bataille de film fantastique : c’est l’annonce que le mal n’a pas le dernier mot. Nous aussi, nous avons nos combats … Saint Michel nous rappelle qu’avec Dieu, nous pouvons résister. Chaque fois qu’un chrétien choisit la vérité plutôt que le mensonge, le pardon plutôt que la rancune, la fidélité plutôt que la facilité, il se tient, comme Michel, du côté de la lumière.

Gabriel, lui, c’est le messager. C’est lui qui est venu dire à Marie : « Réjouis-toi, le Seigneur est avec toi. » Il porte la Bonne Nouvelle, mais il lui faut aussi des oreilles qui écoutent. Dieu continue de parler, souvent par des chemins discrets : une rencontre, une parole entendue, un événement inattendu. La question, c’est : est-ce que je prends le temps d’écouter ? Est-ce que je laisse une place au silence, à la prière, pour discerner ce que Dieu veut me dire ? Parce qu’un message, même urgent, ne sert à rien si le téléphone reste en mode silencieux…

Et puis il y a Raphaël. Son nom veut dire : « Dieu guérit. » Dans le livre de Tobie, il accompagne Tobie et lui rend la vue. Raphaël, c’est l’ange du chemin, celui qui marche avec nous, qui aide à guérir les blessures et à retrouver confiance. Chacun de nous porte des blessures : des relations cassées, des souvenirs douloureux, des inquiétudes pour l’avenir. Raphaël nous rappelle que Dieu n’est pas seulement un juge ou un maître lointain, mais un médecin qui soigne, qui relève, qui remet en route. Et parfois, il nous invite à devenir, à notre tour, un « petit Raphaël » pour quelqu’un d’autre : une présence qui console, un mot qui apaise, une oreille qui écoute.

Ces trois archanges, ils disent quelque chose de la manière dont Dieu agit encore aujourd’hui. Quand nous luttons contre le mal, Michel est là. Quand nous écoutons et annonçons la Bonne Nouvelle, Gabriel est à l’œuvre. Quand nous laissons Dieu guérir nos blessures, Raphaël marche à nos côtés.

Alors, si on voulait résumer : Michel, c’est un peu le garde du corps, Gabriel le facteur express, et Raphaël le médecin de garde. La bonne nouvelle, c’est que Dieu nous les envoie gratuitement… sans abonnement Premium !


Avec saint Michel,
Seigneur, donne-nous le courage de choisir la lumière,
de combattre le mal qui se glisse dans nos vies,
et de croire que ton amour est plus fort que nos peurs.

Avec saint Gabriel,
Seigneur, ouvre nos oreilles et nos cœurs à ta Parole,
que nous sachions entendre tes appels discrets
et répondre avec la joie de Marie.

Avec saint Raphaël,
Seigneur, viens guérir nos blessures visibles et secrètes,
sois le compagnon de nos chemins parfois obscurs,
et rends-nous artisans de réconciliation.

Seigneur, fais de nous des témoins de ton ciel ouvert, que nos vies deviennent des passerelles entre toi et nos frères, et que nos gestes ordinaires laissent transparaître ta présence.

Seigneur, en ce jour de fête des archanges,
nous te confions l’Église et le monde,
protège-les, éclaire-les, guéris-les,
et fais grandir en chacun la confiance en ton Royaume.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Choisir un « petit geste angélique » : soit un mot de vérité et de courage (comme Michel), soit un mot d’encouragement ou de bonne nouvelle (comme Gabriel), soit une attention qui console ou qui soigne (comme Raphaël).

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