Mardi de la 28ème semaine du Temps de l'Église
En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Il y a quelques années, un ami m’a confié : « J’ai arrêté de faire la vaisselle pour Dieu. Maintenant, je la fais juste parce que ça fait plaisir à ma femme. » Et il ajoutait en riant : « Je crois que Dieu préfère ça, finalement. » Cette phrase, un peu piquante, nous introduit bien à l’Évangile du jour : Dieu regarde d’abord le cœur, pas le geste.
Dans la lettre aux Romains, Paul affirme : « Je n’ai pas honte de l’Évangile : il est puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. » C’est une déclaration courageuse. À Rome, parler d’un crucifié ressuscité n’était pas très populaire. Et pourtant, Paul dit : « J’en suis fier. » Ce n’est pas de l’orgueil, mais une joie profonde d’avoir trouvé la vérité qui libère. La foi, pour Paul, n’est pas une idée morale, mais une rencontre. Ce n’est pas « je fais ceci ou cela pour être sauvé », mais je me laisse sauver par l’amour de Dieu. Avant de “faire pour Dieu”, commençons par nous laisser aimer par lui. Alors, si on ne se lave pas les mains, franchement …
Le psalmiste chante : « Les cieux proclament la gloire de Dieu. » Pas besoin de mots : le soleil, la mer, le vent parlent déjà de Lui. Paul, dans la première lecture, le rappelle : Dieu se laisse voir dans la création. Mais le danger, dit-il, c’est d’adorer la création sans le Créateur. Notre monde est plein de beautés, de sciences, de réussites humaines — mais si tout cela ne conduit pas à dire merci, on finit par tourner en rond dans un culte de nous-mêmes. Ouvrir les yeux, chaque jour, sur ce qui nous est donné, et dire simplement merci.
Dans l’Évangile, Jésus est invité à dîner chez un Pharisien. Et que remarque-t-on ? Il ne se lave pas les mains avant le repas. Scandale ! Mais Jésus n’est pas contre la propreté, il dénonce le formalisme : « Vous purifiez l’extérieur de la coupe, mais à l’intérieur, c’est plein de rapine et de méchanceté. » Il ne dit pas : “Vous êtes mauvais”, mais : “Regardez l’intérieur, là où Dieu veut habiter.” Jésus nous invite à unifier l’extérieur et l’intérieur, pour que nos gestes soient le reflet d’un cœur vrai.Pas de séparation entre foi et vie, entre prière et quotidien. Avant chaque action, demandons-nous : “Est-ce que je le fais pour paraître… ou par amour ?”
Vous savez, si Jésus revenait aujourd’hui, certains lui reprocheraient sans doute de ne pas avoir désinfecté ses mains au gel hydro alcoolique avant de multiplier les pains ! Mais Lui répondrait sûrement : « Ce n’est pas le gel qui sauve… c’est le cœur qui aime. »
Pour les responsables politiques et économiques, afin que leurs décisions soient guidées par le bien commun et non par la recherche d’image. Seigneur, écoute-nous.
Pour ceux qui se sentent loin de Dieu, qu’ils découvrent qu’Il les attend non pas parfaits, mais vrais. Seigneur, écoute-nous.
Pour chacun de nous, afin que nos actions, même les plus simples, deviennent prière et amour. Seigneur, écoute-nous.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Commentaires
Enregistrer un commentaire