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Saint Luc

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.  Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : ‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »

Vous avez déjà eu cette impression, en lisant les Évangiles, que Jésus agit un peu comme un chef d’équipe qui envoie ses collaborateurs sur le terrain ? Eh bien, aujourd’hui, c’est exactement ça. ans l’Évangile, il envoie les soixante-douze disciples, deux par deux, en mission. Pas pour distribuer des tracts, mais pour porter la paix et guérir les cœurs. Et parmi ces envoyés, il y en a un qu’on fête aujourd’hui : saint Luc, le médecin devenu médecin des âmes.

Dans la deuxième lettre à Timothée, saint Paul a cette phrase touchante : « Luc est seul avec moi. » Tout le monde est parti, les uns ont peur, les autres ont pris une autre route… mais Luc reste. C’est ça, la première leçon de ce jour : la mission chrétienne commence par la fidélité. Pas la fidélité héroïque, mais la fidélité du quotidien .Celle de rester quand les autres s’en vont, d’écouter quand les autres se taisent, de continuer à croire quand les autres doutent. Luc n’a pas seulement écrit un Évangile, il a vécu l’Évangile, dans la patience, la présence et la loyauté.
Et ça, c’est une bonne nouvelle : Dieu n’attend pas de nous des exploits, il attend notre fidélité tranquille.

Si vous lisez l’Évangile de Luc, vous remarquez vite quelque chose : c’est l’Évangile de la miséricorde. C’est lui qui raconte le Bon Samaritain, le fils prodigue, Zachée… Bref, tous ces moments où Jésus regarde quelqu’un avec un cœur de médecin ,et où il guérit non seulement les corps, mais surtout les blessures intérieures.
Luc savait de quoi il parlait : il était médecin, habitué à soigner les plaies. Mais il a compris que la vraie guérison, c’est celle qui touche le cœur. Et Jésus lui a montré le remède : la miséricorde.
Alors, deuxième point : être missionnaire aujourd’hui, c’est être des témoins de la compassion. Regarder l’autre, non pas avec jugement, mais avec bienveillance. Parce que souvent, la plus belle guérison commence avec un simple regard de bonté.

Dans l’Évangile du jour, Jésus envoie les disciples deux par deux, en disant : « Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales… » Autrement dit : faites confiance ! La mission, ce n’est pas une stratégie marketing, c’est une aventure de foi. Luc, dans son Évangile, nous rappelle que les disciples reviennent pleins de joie : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ! » Et Jésus répond : « Réjouissez-vous plutôt de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel. » Autrement dit : la vraie joie, ce n’est pas ce qu’on réussit à faire, mais ce que Dieu fait à travers nous. Luc nous invite donc à être des témoins joyeux, des croyants contagieux (dans le bon sens du mot !).
Et puis, entre nous…
Luc étant médecin, on peut dire qu’il a prescrit le meilleur des remèdes : un sourire matin et soir, avant et après chaque rencontre ! (Zéro effet secondaire, remboursement assuré par la grâce de Dieu.)

Pour l’Église, afin qu’à l’image de saint Luc, elle annonce la miséricorde de Dieu avec des mots simples et des gestes vrais, prions le Seigneur.

Pour les soignants, les médecins, les chercheurs et tous ceux qui prennent soin des corps et des âmes, qu’ils trouvent en saint Luc un modèle de compassion et de service, prions le Seigneur.

Pour ceux qui se sentent seuls dans leur mission ou leur foi,
que la fidélité de saint Luc les réconforte, prions le Seigneur.

Pour notre communauté, afin que nous soyons, là où nous vivons, des témoins joyeux de l’Évangile, prions le Seigneur.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Aujourd’hui, à la suite de saint Luc : Posons un geste de miséricorde concrète. Un coup de fil, un mot d’encouragement, un pardon donné, une oreille attentive…Bref, une petite dose de bienveillance, prescrite par le médecin évangéliste lui-même !

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