Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila)
En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. »
Vous connaissez sûrement cette phrase attribuée à sainte Thérèse d’Avila : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, Dieu seul suffit. » C’est beau… mais avouons-le : parfois, tout nous trouble et tout nous effraie ! Entre les factures et les gens qui nous agacent, il faut une sacrée dose de Thérèse pour rester paisible !
Aujourd’hui, les lectures nous invitent à retourner au cœur, à cette paix profonde qui naît quand on vit dans la vérité, la confiance et la simplicité.
Saint Paul est direct : « Toi qui juges les autres, tu fais la même chose. » Autrement dit : le jugement, c’est le miroir que l’on ne veut pas regarder. Sainte Thérèse d’Avila, elle, ne s’est pas trompée d’ennemi : elle ne jugeait pas les autres, mais elle se laissait juger par la Parole de Dieu. Elle disait :« L’humilité, c’est marcher dans la vérité. » Voilà la clé : ne pas jouer un rôle, mais être vrai. Dieu ne nous demande pas d’être parfaits, mais authentiques. Dans un monde d’apparences, Thérèse nous apprend à oser dire : “Seigneur, voici qui je suis : ni plus, ni moins.”
Le psaume 61 nous fait du bien : « En Dieu seul, le repos de mon âme. » Thérèse d’Avila a connu les fatigues, les critiques, les échecs dans ses réformes… Et pourtant, elle a gardé ce calme du cœur enraciné dans Dieu. Elle savait que tout passe, sauf Dieu. Nous aussi, parfois, on met notre repos dans les bonnes notes, la réussite, les “likes” ou les opinions des autres.Mais tôt ou tard, tout cela s’écroule. Le vrai repos, c’est quand on peut dire : “Seigneur, tu es ma base Wi-Fi : sans toi, je suis déconnecté.”
Jésus, dans l’Évangile, ne supporte pas l’hypocrisie religieuse.Les pharisiens donnent la dîme, mais oublient la justice et l’amour. Thérèse d’Avila, elle, a remis la prière et l’amour au centre de la vie chrétienne. Elle disait : “La prière, ce n’est pas beaucoup penser, mais beaucoup aimer.” Alors posons-nous la question : Est-ce que je prie pour aimer, ou pour me donner bonne conscience ? Est-ce que ma foi se voit dans mes actes, dans mes paroles, dans ma patience envers les autres ? Thérèse nous invite à retrouver la joie simple de l’amour vécu, même dans la vaisselle du couvent ou dans la circulation du matin.Sainte Thérèse disait aussi : “Seigneur, si c’est ainsi que tu traites tes amis, je comprends que tu en aies si peu !” Elle avait de l’humour, et c’est peut-être ça, la vraie sainteté : savoir sourire même dans les contrariétés.
Pour les responsables politiques et économiques, qu’ils agissent avec justice, sans favoritisme, comme le rappelle saint Paul, prions le Seigneur.
Pour les personnes fatiguées, découragées, troublées, que Dieu leur donne le repos du cœur chanté par le psaume : “En Dieu seul, le repos de mon âme”, prions le Seigneur.
Pour notre communauté, afin que nous soyons des témoins joyeux et vrais de l’Évangile, non des juges mais des serviteurs de l’amour, prions le Seigneur.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

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