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Samedi de la 27ème semaine du Temps de l'Église

Bienheureuse Marie de Jésus

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

Vous savez, il y a des personnes qu’on n’oublie jamais, non pas parce qu’elles ont fait du bruit, mais parce qu’elles ont laissé une trace silencieuse d’amour.
Émilie d’Oultremont, devenue Marie de Jésus, fait partie de ces femmes : une mère, une veuve, une fondatrice… et surtout une femme dont la vie fut un grand oui murmuré à Dieu, jour après jour.

Le prophète Joël annonce un temps où Dieu « jugera les nations » et fera couler « le vin nouveau » sur les montagnes.
C’est un texte de réparation : Dieu remet les choses à leur juste place, il rétablit la vérité et rend la paix à ceux qui ont souffert.

Émilie a compris cela : la vraie justice de Dieu n’est pas vengeance, mais miséricorde.
Elle a porté dans la prière les blessures du monde — celles de son époque comme les nôtres aujourd’hui — et a voulu y répondre non par la colère, mais par l’amour réparateur.
Le mal existe, oui, mais Dieu n’a pas dit son dernier mot : il transforme nos ruines en sources de vie.

Dans l’Évangile, une femme crie à Jésus :
« Heureux le sein qui t’a porté ! »
Et Jésus répond :
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ! »

Marie, la Mère du Seigneur, a fait exactement cela. Et Émilie aussi.
Elle a écouté — au cœur de ses joies et de ses épreuves — et elle a gardé cette Parole comme un trésor.

Ce n’est pas l’activisme ni le succès qui font la sainteté, c’est l’écoute.
Dans le silence de la prière, Marie de Jésus a laissé la Parole façonner son cœur jusqu’à en devenir le reflet.
Et nous ? Peut-être avons-nous besoin, dans nos journées trop pleines, de retrouver ce silence fécond, où Dieu peut parler doucement à notre cœur.

La Bienheureuse Marie de Jésus n’a pas fondé un ordre pour « faire des choses », mais pour aimer davantage.
Elle voulait que ses filles, et à travers elles l’Église, deviennent des instruments de réparation — non pas par tristesse, mais par amour.

Prier, aimer, réparer : voilà trois mots simples qui changent le monde.
Et si chacun de nous offrait à Dieu une petite part de son temps, de sa patience, de sa bonté… le monde aurait déjà un peu meilleur visage.

Émilie d’Oultremont aimait dire qu’elle voulait « tout donner à Dieu, mais avec le sourire ».
Alors, frères et sœurs, si vous vous sentez parfois un peu fatigués dans votre foi, souvenez-vous :
Dieu ne nous demande pas d’être parfaits… il nous demande juste d’être disponibles — et si possible, de bonne humeur ! 
Parce qu’un saint triste est un triste saint,
et qu’un cœur joyeux, lui, fait déjà partie du Royaume !

Bénissons le Seigneur, en mémoire de son humble servante :

R/ Béni soit Dieu !

Seigneur Jésus, annoncé par les prophètes,
tu es né d’une Vierge.
En mémoire de Marie à Bethléem,

À la prière de ta mère,
tu as changé l’eau en vin.
En mémoire de Marie à Cana,

À l’heure de ta mort,
tu nous as confié ta mère. 
En mémoire de Marie au pied de la croix,

Quand l’Esprit descendit sur les Apôtres,
ta mère priait au milieu d’eux. 
En mémoire de Marie au Cénacle,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Nous fêtons aujourd’hui saint Jean XXIII, l’occasion de lire l’un des textes du concile Vatican II, dont il a été l’initiateur.


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