Vendredi de la 28ème semaine du Temps de l'Église
En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »
Il y a quelques années, j’ai vu une publicité avec ce slogan : “Soyez vous-même… les autres sont déjà pris !” C’est drôle, mais c’est aussi très évangélique. Parce qu’au fond, ce que Jésus nous dit aujourd’hui, c’est exactement ça : n’aie pas peur d’être vrai, Dieu te connaît, et il t’aime infiniment.
Jésus commence en parlant du “levain des pharisiens”, c’est-à-dire de l’hypocrisie. Autrement dit : arrêtons de faire semblant. On passe parfois beaucoup de temps à “paraître bien” : sur les réseaux, au travail, même à l’église… Et Jésus nous dit : “Dieu voit dans le secret.” Pas pour nous juger, mais pour nous aimer dans la vérité. C’est libérant ! Parce que cela veut dire que je n’ai pas besoin d’être parfait pour être aimé. Je n’ai pas besoin de tricher. Dieu préfère un cœur vrai, même un peu cabossé, à une façade brillante mais creuse.
Jésus parle ensuite de la peur. Il dit : “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps.” C’est une façon de dire : “Ne laisse pas la peur diriger ta vie.” On a tous nos angoisses : peur du regard des autres, peur de l’avenir, peur de manquer… Et Jésus nous invite à regarder plus haut : ton Père sait même combien de cheveux tu as sur la tête. Ça veut dire : tu comptes infiniment pour lui. Si Dieu s’occupe des moineaux, il s’occupera encore plus de toi. Quand la peur monte, Jésus nous dit : “Souviens-toi que tu as du prix.” Pas parce que tu fais tout bien, mais parce que tu es son enfant.
Alors le lien est clair : si Dieu me connaît tel que je suis, et qu’il m’aime malgré mes fragilités, alors je peux vivre dans la confiance.Et cette confiance change tout. Elle nous rend libres, paisibles, capables d’aimer à notre tour. Elle transforme nos journées : au lieu de vivre dans la crainte, on vit dans la reconnaissance.
Alors la prochaine fois que vous perdez un cheveu en vous coiffant, dites-vous : “Tiens, encore un que le Bon Dieu a compté !” Et laissez ce sourire vous rappeler que vous êtes précieux à ses yeux.
Pour l’Église, afin qu’elle témoigne toujours plus de la bonté et de la
vérité de Dieu, prions le Seigneur.
Pour ceux qui vivent dans la peur, la précarité ou la solitude, qu’ils
trouvent des cœurs fraternels autour d’eux, prions le Seigneur.
Pour les responsables politiques et économiques, qu’ils fassent passer la
dignité humaine avant les intérêts personnels, prions le Seigneur.
Pour nous ici rassemblés, afin que nous apprenions à vivre sous le regard
bienveillant de Dieu, sans masque et sans peur, prions le Seigneur.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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